La réception des modules de la Citadelle se fait de manière partielle, au grand bonheur du visiteur qui découvre pour le moment quatre monuments entièrement restaurés et disséminés sur un site qui s’étend sur 1,1 ha.
Après une très longue période d’hibernation, depuis 1979, date où elle a été évacuée des familles qui la squattaient, la Citadelle ou Dar Essoltane, dont la superficie s’étend sur quelque 1,1 ha, a fait l’objet de plusieurs études de restauration, avant que des maitres d’œuvre ne soient mobilisés par le département de la culture – avec des pauses justifiées ou non.
Des entreprises auxquelles ont été confiés les travaux de réhabilitation avaient – l’on s’en rappelle – levé le pied, avant que la Direction de l’aménagement et de restructuration des quartiers (DARQ), maître d’ouvrage délégué relevant de la wilaya d’Alger ne prenne – il y a huit ans – le taureau par les cornes et fouette les projets dormants pour qu’ils voient le jour.
Depuis, l’entreprise de réalisation, à savoir l’EGC Mesmoudi (très cotée en matière de restauration du bâti traditionnel) est à pied d’œuvre au même titre, d’ailleurs, que d’autres maîtres d’œuvre qui planchent sur la restauration d’autres monuments historiques dans le cadre du plan permanent de conservation et de valorisation du secteur sauvegardé de La Casbah d’Alger, comme Dar Ahmed Bey, le palais Hassan Pacha et Dar El Hamra qui fait face à la mosquée Ali Bitchin, qui, elle aussi fait l’objet de travaux de réaménagement de l’aire réservée à la salle d’eau pour les ablutions outre une salle de prière destinée aux femmes. Fermons la parenthèse et saluons enfin le savoir-faire de nos BET et entreprises qui ont, on n’en disconvient, gagné beaucoup sur le plan es restauration des sites historiques, ces lieux de mémoire.
Cela dit, la réception des modules de la Citadelle se fait de manière partielle, et ce, depuis novembre 2020. Après avoir mis le valet sur le maillet pendant la pandémie de la Covid-19, les intervenants restaurateurs reprennent du poil de la bête avant de livrer certains monuments.
Les visiteurs, notamment les élèves qui sont en vacances d’hiver, ont donc l’opportunité de fouler cet espace de mémoire incontournable. Il s’agit de la mosquée du dey, composée de la salle de prière et de la réserve ; du hammam des janissaires (bain et foyer) ; du monument global qu’est le quartier des janissaires, avec les appartements réservés aux aghas et l’espace hypostyle constitué de trois chambres et cuisine et, enfin, de l’autre côté du site, la poudrière à la forme octogonale, est restaurée et chaulée entièrement.
Quant aux monuments en cours de restauration, l’on cite le palais du dey, le palais des beys, les casemates ainsi que le pavillon d’été. Il est envisagé ultérieurement, soit dans l’ultime phase, de la réhabilitation relative au réseau de la distribution d’eau en sus des travaux d’aménagement des espaces extérieurs.