Le wali de la wilaya de Boujdour (camps de réfugiés sahraouis), Azza Ibrahim Babih, a affirmé, hier, que les Sahraouis ne comptaient pas trop sur la visite de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Steffan de Mistura, pour le règlement du conflit avec le Maroc, vu l’inaction du Conseil de sécurité onusien, appelant à la poursuite de la lutte armée jusqu’à l’indépendance : «La visite de M. de Mistura dans la région ne diffère pas de celle de ses prédécesseurs.»
Et de préciser que face à l’inaction du Conseil de sécurité et de l’ONU qui n’a pris aucune mesure sérieuse, le Maroc poursuit ses tergiversations et continue d’imposer sa politique du fait accompli. «Par conséquent, nous n’attendons pas que de Mistura apporte une solution», a déclaré Azza Ibrahim Babih à l’APS. «Les Sahraouis ne demandent pas l’impossible, si ce n’est leur droit à l’autodétermination, un droit garanti par toutes les chartes internationales.
Nous demandons seulement l’organisation d’un référendum», a soutenu le wali, rappelant que «le royaume du Maroc avait signé et accepté l’organisation d’un référendum en 1991, mais une fois qu’il a réalisé que les Sahraouis se dirigeaient vers l’indépendance, il a entamé sa stratégie de tergiversations et d’obstacles, qui s’est étalée sur une trentaine d’années, sans guerre et sans paix».
Le wali de Boujdour a souligné que la politique du Maroc fondée sur la stratégie du fait accompli, les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés et le pillage des richesses sahraouies «n’est plus tolérable tout comme le retour à la table des négociations et l’arrêt de la guerre sont aussi rejetés».