Résistance aux antibiotiques : Saihi met en garde contre leur surconsommation

24/08/2024 mis à jour: 06:47
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«La résistance aux antimicrobiens est devenue une menace sérieuse pour la santé publique dans le monde», c’est ce qu’a affirmé le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, lors de la journée d’information dédiée à la résistance aux antibiotiques tenue jeudi.

«Leur utilisation est si abusive qu’il devient urgent de réguler leur usage», a-t-il affirmé. De ce fait, M. Saihi a mis en garde quant à leur consommation sans avis médical : «Il faut savoir que leur surconsommation peut engendrer une résistance aux antibiotiques, ce qui rend les traitements inefficaces.»

C’est pourquoi, le premier responsable du secteur a insisté sur le fait que ces médicaments doivent être prescrits uniquement par des professionnels de santé qualifiés.

D’autant plus que seul un professionnel peut renseigner le malade quant à la bonne prise de ces médicaments. «Il est aussi important de veiller à compléter la période de traitement approuvée par le médecin traitant et de ne surtout pas interrompre l’utilisation des antibiotiques une fois que l’état de santé du patient s’améliore», a-t-il recommandé.

En effet, si dans leurs prescriptions, les médecins recommandent toujours aux patients de poursuivre le traitement jusqu’à la fin, même si leur état de santé s’améliore, cela est pour éviter l’émergence de bactéries résistantes. «La prévention reste le meilleur moyen d'éviter les dangers liés à la résistance aux antibiotiques», a-t-il fait savoir.

Estimant au passage important de sensibiliser la société de manière générale et les praticiens de santé ainsi que les pharmaciens en particulier quant à cette question. «Il est temps d’établir une culture d’utilisation rationnelle et optimale des antibiotiques afin de préserver la santé des citoyens», a affirmé M. Saihi.

Dans ce contexte, le ministre de la Santé a appelé à la création d’un groupe de travail, spécialisé dans l’étude de la question de la résistance aux antibiotiques en milieu hospitalier. «Cela pourrait nous aider à obtenir des statistiques précises sur l’ampleur de leur utilisation et les effets qui en résultent», a-t-il suggéré.

«Il est aussi nécessaire d’adopter un certain nombre de mesures pour lutter contre ce phénomène», a-t-il conclu. A noter que cette journée s’est tenue en présence du représentant du l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie, Nouhou Hamadou, de représentants de plusieurs secteurs ministériels et de spécialistes.
 

 

 

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