En l’espace de huit ans, les réserves de change se sont érodés de 77%, indique le rapport de la Banque d'Algérie, soit une baisse moyenne annuelle de 18,6 mds de dollars.
L’encours des réserves de change est passé de 194,01 milliards de dollars (Mds USD) en 2013 à 114,14 Mds USD en 2016, puis 45, 3 Mds USD à la fin 2021, pour se redresser après à 60,944 milliards de dollars en 2022, puis 68,988 Mds USD à la fin 2023. En termes de mois d’importations, les réserves de change représentaient, à la fin 2023, l’équivalent de 16,1 mois, contre 15,7 mois en 2022. L’excédent du solde global de la balance des paiements explique ce redressement du niveau des réserves de change face aux chocs externes. L’excédent du solde global de la balance des paiements a toutefois baissé en 2023 par rapport à 2022, passant de 18,468 Mds USD à 6,347 Mds USD.
Le niveau atteint par les réserves de change, témoigne, note la BA, de «la solidité de la position extérieure de l’Algérie», c'est-à-dire qu’elle reste faiblement exposée aux différents risques associés à l’endettement extérieur. L’encours de la dette extérieure à moyen et long termes a même légèrement reculé +19 millions de dollars pour afficher 1,27 milliard de dollars à la fin 2023, contre 1,292 milliard à la même période de l’année précédente.
«Cette évolution est la résultante de la conjugaison de trois éléments : des remboursements en principal pour un montant de 173 millions USD au cours de l’année 2023, Des mobilisations, au cours de l’année 2023, pour un montant de 137 millions de dollars, et une revalorisation à la hausse de l’encours de la dette pour un montant de 17 millions de dollars à la suite de la dépréciation du dollar.»
Notons une prédominance dans la structure de la dette extérieure, de la dette publique avec un encours de 991 millions de dollars contre 282 millions pour la dette privée.