La rentrée scolaire de cette année est marquée par quelques nouveautés et une forte inflation des fournitures scolaires, mettant à mal les ménages.
Pas moins de 11 millions d’élèves reprendront le chemin de l’école, aujourd’hui 19 septembre. Une rentrée scolaire marquée par quelques nouveautés ainsi qu’une forte inflation des fournitures scolaires, mettant à mal les petites et moyennes bourses. Selon les chiffres fournis par le ministère de l’Education nationale, les élèves des trois paliers d’enseignement, qui rejoindront les bancs de l’école aujourd’hui, sont encadrés par plus de 500 000 enseignants, dans près de 30 000 établissements éducatifs à travers le pays.
La nouveauté, cette année, réside dans l’introduction de l’éducation physique et sportive dans le cycle primaire, une discipline qui sera, désormais, assurée par des enseignants spécialisés (au nombre de 12 788). A noter aussi que toutes les écoles ont été dotées de structures sportives, en sus de l’adaptation du programme d’enseignement de cette matière par des enseignants spécialisés. L’apprentissage de la langue anglaise au cycle primaire se poursuit, couvrant, désormais, les troisième et quatrième années du primaire.
Le manuel de quatrième année a déjà été imprimé et distribué dans les différents points de vente ainsi qu’aux établissements éducatifs. En outre, plus de 4 100 enseignants d’anglais ont suivi une formation, avant la rentrée scolaire. Le ministère de tutelle a planché, cette année, sur les difficultés rencontrées par les élèves dans l’examen d’évaluation des acquis. Aussi, cette rentrée scolaire verra l’adoption d’une approche pédagogique pour remédier aux difficultés des élèves de première année moyenne.
A cet égard, le directeur de l’enseignement primaire, Mohamed Daif Allah, cité par l’APS, avait fait état de l’élaboration d’une «base de données» définissant la nature des «difficultés» rencontrées par les élèves ayant passé l’examen d’évaluation, ajoutant que ces difficultés seront prises en charge à partir de l’année scolaire en cours.
Cette année scolaire a vu, par ailleurs, la numérisation de toutes les décisions liées à l’éducation et à d’autres opérations. Cela a commencé par le domaine de l’emploi, le ministère ayant doté son site d’une plateforme numérique censée faciliter le mouvement des enseignants. L’opération a, néanmoins, connu quelques couacs qui auraient retardé la rentrée scolaire.
Numérisation des opérations
Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belaabed, n’a pas manqué de saluer cette opération, précisant que «la numérisation des opérations d’entrée et de sortie de la wilaya pour les enseignants a permis de satisfaire un nombre de demandes sans précédent dans le secteur». Le département de Belaabed promet, également, l’élargissement de l’utilisation de tablettes numériques, en équipant 1200 nouvelles écoles primaires, après avoir doté 1 629 écoles primaires de cet outil l’année dernière au profit des élèves de troisième, quatrième et cinquième années de l’enseignement primaire.
L’État a appelé les enseignants à réduire la liste des fournitures scolaires demandées aux parents, dans le but de soulager, à la fois, le poids du cartable et la pression sur le budget des parents. Cette mission s’avère particulièrement ardue, d’autant plus qu’à chaque nouvelle rentrée, de nouvelles matières sont introduites, en particulier dans le cycle primaire.
Aussi, la principale difficulté de cette nouvelle rentrée scolaire réside dans l’augmentation significative des prix des fournitures scolaires, mettant à rude épreuve les bourses déjà modestes, en particulier celles des familles nombreuses. Les prix actuels sont vertigineux, avec des cartables se vendant au minimum 3500 DA, des blouses coûtant près de 2600 DA, une boîte de 12 crayons de couleur se vendant à 440 DA, et même un stylo simple qui ne dépassait pas les 10 DA, atteint désormais 45 DA.
Le président de la République, M. Tebboune, a pris l’initiative d’exonérer les communes défavorisées et économiquement vulnérables des charges et des coûts liés à la prise en charge des écoles primaires. Cette responsabilité incombera entièrement à l’État, dans le but de préserver l’accessibilité à l’éducation pour tous.
Belaribi : réception de 263 équipements publics scolaires
Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, a révélé, hier à Alger, que 263 structures publiques ont été réceptionnées au cours de cette année, à l’occasion de la rentrée scolaire 2023/2024, englobant des écoles primaires, des collèges et des lycées, soit plus de 87 structures par rapport à l’année dernière.
«Nous avions annoncé, l’année dernière, que 2023 serait l’année des équipements publics d’excellence, et c’est ce que nous avons réalisé grâce à nos directeurs des wilayas et aux cadres du secteur», a déclaré M. Belaribi lors d’une conférence de presse tenue après une réunion avec les directeurs des équipements publics au niveau national.
Et d’ajouter : «L’année dernière, nous avons livré près de 176 structures et cette année, ce nombre est passé à 263, dont 143 écoles primaires, 75 collèges et 45 lycées». Le ministre a souligné qu’il s’agit de «87 équipements publics en plus, ce qui est un nombre important». En vertu de la loi de finances de 2023, 269 équipements publics au total ont été enregistrés, alors que le nombre d’équipements publics inscrits au titre de la loi de finances de l’année précédente était de 167, a rappelé M. Belaribi. R. S.