Rentrée scolaire 2022-2023 : Retour à la normale pour les écoliers

03/09/2022 mis à jour: 00:32
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L’éventualité d’un retour au système habituel était dans l’air depuis un moment, mais ce n’est que ce jeudi que la question a été tranchée de manière officielle (photo : EL WATAN)

C’est officiel, le système «par groupes», instauré depuis trois ans, dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19, ne sera pas reconduit cette année dans l’école algérienne. Le ministère de l’Education nationale a annoncé, jeudi, dans un communiqué, «le retour, dès cette année scolaire, au système d’enseignement habituel dans tous les cycles d’enseignement selon les normes établies à cet effet, et l’abandon du système exceptionnel». 

La décision a été prise après la réunion qui s’est tenue le même jour, dans l’après-midi, sous l’égide du Premier ministre, et qui a regroupé, en plus du département de l’Education, celui de la Santé. L’option avait pris en compte également les recommandations du comité scientifique de suivi de l’évolution du coronavirus. 

Ainsi, face à l’amélioration de la situation sanitaire, les autorités algériennes ont décidé de revenir au «système habituel» d’enseignement. C’est dans ce cadre-là d’ailleurs, que le ministre de l’Education, Abdelhakim Belabed, a rencontré, lundi, des associations de parents d’élèves, et jeudi, dans la matinée, c’est-à-dire avant la réunion interministérielle, plusieurs syndicats du secteur, même si certains ont affirmé qu’ils n’ont pas reçu d’invitation. 

Globalement, il y avait unanimité pour un retour au système habituel, même si certaines voix ont exprimé des inquiétudes quant à la surcharge des classes. Ceci d’autant plus que le «système exceptionnel» a montré quelques lacunes, à l’image du faible volume horaire d’enseignement qui a engendré un certain «décrochage» de beaucoup d’élèves et le non-achèvement des programmes. «La surcharge des classes ne date pas d’aujourd’hui ! 

Ce phénomène existe bien avant la Covid et nous avons dénoncé ce problème», a déclaré, à ce titre, Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) et coordinateur de la Confédération des syndicats autonomes (CSA). Il faut dire que l’éventualité d’un retour au système habituel était dans l’air depuis un moment, mais ce n’est que ce jeudi finalement que la question a été tranchée de manière officielle. Plusieurs syndicats avaient, avec l’approche de la rentrée scolaire, fait le reproche à la tutelle de ne pas se pencher sur la question bien avant. 
 

Les défis de la reprise 
 

Même chose par rapport à la date de la reprise qui n’a été fixée que le 28 août dernier, lors d’une réunion du Conseil des ministres. Dans tous les cas de figure, ce retour au système est un autre défi à relever pour le ministère de l’Education qui devra, déjà, mettre en application quelques nouvelles réformes comme celles relatives au bac artistique ou surtout l’introduction de la langue anglaise au cycle primaire (3e année). 

Les appréhensions concernent ce dernier point. Si certaines organisations syndicales et des parents d’élèves ont exprimé des inquiétudes quant à sa préparation, les autorités semblent confiantes. Ce jeudi, un inspecteur à l’Inspection générale du ministère de l’Education, Boualem Benlaouar, a déclaré à l’APS que «plus de 5000 enseignants, sur plus de 60 000 postulants, seront recrutés par contrat pour enseigner l’anglais aux élèves de troisième année primaire durant l’année scolaire 2022-2023». Ceux qui seront recrutés bénéficieront d’une formation de deux semaines (du 8 au 19 septembre) qui leur sera prodiguée par les inspecteurs du moyen et du secondaire de cette matière.

 Le syndicaliste Nabil Ferguenis a indiqué, à titre d’exemple, que la wilaya de Béjaïa aura 149 postes d’enseignant de la langue anglaise au primaire pour 571 écoles primaires. Ce qui voudra dire qu’un enseignant est appelé à exercer dans plus d’une école. Tout cela pour dire que les défis sont nombreux pour le ministère de l’Education cette année. 

D’où son appel à «tous les membres de la famille éducative» à «la mobilisation et l’unification des rangs afin de garantir le succès de la rentrée scolaire et d’assurer un départ réussi de cette année scolaire». 
 

 

Ouverture de 64 marchés de la Rahma dédiés à la vente de fournitures scolaires

Des marchés de la Rahma dédiés à la vente de fournitures scolaires à des prix concurrentiels ont ouvert jeudi à travers les différentes wilayas du pays, leur nombre devant atteindre 64 au total dans les prochains jours, indique un communiqué du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations.  «Dans le cadre de la mise en œuvre des directives du ministre du Commerce   et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, plusieurs wilayas du pays ont vu le lancement, jeudi, de marchés de la Rahma dédiés à la vente de fournitures scolaires. Ces derniers ont été inaugurés par les walis en coordination avec les directions de commerce régionales et de wilaya», précise le communiqué. Le ministère a annoncé qu’il sera procédé à l’ouverture d’espaces similaires au niveau des autres wilayas restantes dans les prochains jours pour atteindre 64 marchés au total. Ces marchés poursuivront leur activité pendant tout le mois de septembre afin de permettre aux parents d’élèves d’acquérir les affaires scolaires aux meilleurs prix pour une rentrée scolaire réussie, précise la même source. APS 

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