Le remaniement ou le changement du gouvernement ne devrait pas tarder. Il serait même imminent au regard de la célérité avec laquelle a été examiné et adopté le projet de loi de finances 2025 (PLF-2025) au Parlement. Mais alors que l’opinion nationale attend toujours de connaître la composante officielle du nouvel Exécutif, un fait, tout à fait nouveau et étrange, suscite à la fois curiosité et interrogations.
Les internautes l’auront, sans doute, constaté. Depuis quelques jours, de nombreuses listes de ministres circulent sur la Toile. Chacune nous donne différents noms de probables Premiers ministres et membres du prochain gouvernement. On assiste même à une course à des «nominations» virtuelles du nouveau staff gouvernemental.
D’où viennent ces listes ? Qui les a distillées ? Pour quel objectif ? Y a-t-il une volonté de peser sur le choix du nouveau gouvernement ou, carrément, de retarder sa nomination ? Y a-t-il une volonté de perturber celui qui a le pouvoir constitutionnel de nommer le gouvernement, qui est le chef de l’Etat ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, l’annonce, mardi dernier, par le Conseil de la nation de l’accélération de l’examen du PLF-2025 (une opération exécutée en trois jours) a laissé penser que le nouveau gouvernement sera connu dans les prochains jours, voire dans les prochaines heures.
Cependant, la présidence de la République n’a rien communiqué sur le sujet pour l’instant. Lors de son entrevue avec des journalistes, au début du mois d’octobre dernier, le président Abdelmadjid Tebboune avait fait part de sa volonté de nommer un nouveau gouvernement… avant la fin de l’année en cours.
«Le nouveau gouvernement sera annoncé avant la fin de l’année», avait-il affirmé, précisant que «ce dernier sera composé de compétences nationales». «Je suis à la recherche des meilleures et plus grandes compétences de ce pays», avait-il indiqué.
Le 17 octobre dernier, Abdelmadjid Tebboune qui venait de prêter serment et d’entamer son second mandat à la tête de l’Etat a reçu le Premier ministre, Nadir Larbaoui, qui lui a remis la démission du gouvernement. Mais le chef de l’Etat, avait indiqué à l’époque un communiqué de la présidence de la République, «lui a enjoint de surseoir la décision pour assurer la gestion des dossiers urgents nécessitant la connaissance de la situation par les ministres actuels».
Le même document «a cité les rentrées scolaire, universitaire et professionnelle, ainsi que la rentrée sociale et l’élaboration du projet de loi de finances pour l’exercice 2025 avant sa présentation au Parlement». Ces dossiers sont évacués.
Le dernier est le projet de loi de finances 2025, qui vient d’être adopté par les deux chambres du Parlement. La voie est ouverte pour la désignation du nouvel Exécutif pour, comme l’avait affirmé Abdelmadjid Tebboune, «se mettre au travail dès le début de l’année prochaine»…