Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations n’arrive toujours à assurer la régulation du marché en produits de large consommation, ni à garantir la stabilité des prix aux consommateurs.
Une situation qui semble de plus en plus difficile à contenir, notamment en ce mois de Ramadhan durant lequel les prix se sont envolés, même pour les légumes et fruits de saison. Le premier responsable du secteur, Kamel Rezig, a d’ailleurs fait appel aux agriculteurs pour contribuer aux efforts visant à réguler le marché en vue de préserver la stabilité des prix, indique un communiqué du ministère. «Le ministre a appelé les agriculteurs, étant des partenaires du secteur, à adhérer aux efforts du ministère visant à réguler le cycle de production et distribution pour préserver la stabilité des prix», précise ledit document.
L’appel a été lancé lors d’une audience accordée par le ministre au secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Abdellatif Dilmi, en présence du secrétaire général du ministère, selon un communiqué du ministère.
Durant cette réunion, les deux parties ont examiné les questions qui préoccupent les citoyens, notamment la disponibilité et l’approvisionnement des produits de large consommation, selon la même source. Une manière de reconnaître l’échec des mesures faites pour réguler le marché, dont le système appliqué jusque-là, à savoir le Syrpalac (Système de régulation des produits de large consommation), a montré ses limites après 14 ans de mise en œuvre, ayant été adopté en 2008 pour faire face à la crise de la pomme de terre à cette époque. Mais sans pour autant réussir à mettre fin aux pratiques spéculatives dans un secteur dominé par l’informel.
Une situation qui a eu tout son impact sur le pouvoir d’achat des citoyens mis à chaque fois à rude épreuve. Certes, la faiblesse de l’offre conjoncturelle pour certains produits explique la hausse des prix, mais ce n’est pas le cas pour d’autres dont la production est importante. Le manque de coordination entre l’agriculture et le commerce explique également cette situation.
C’est en fait le grand décalage entre la sphère de production et celle de la distribution.