Dans le cadre d’une série de consultations et de rencontres programmées au sujet des questions liées au dialogue et à la concertation avec les partenaires sociaux, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a rencontré, mardi, des membres de la Fédération nationale de la santé.
Lors de cette réunion, les axes fondamentaux du travail syndical ainsi que les propositions qui faciliteraient sa mise en œuvre ont été abordés. Par ailleurs, les participants à cette réunion ont également soulevé certaines des lacunes enregistrées dans les Lois fondamentales. A cet effet, le ministre de la Santé a annoncé la création d’une commission spéciale. Celle-ci a pour principale mission d’étudier les lacunes et les manquements signalés dans les réformes du statut particulier et des régimes indemnitaires, récemment publiés au Journal officiel.
«Cette commission est donc chargée d’étudier certains des déséquilibres inclus dans les Lois fondamentales et les corriger, et ce, en prenant en considération les différents avis de tous les syndicats. Cela sera ensuite consigné dans un document, contenant des propositions visant à corriger ces déséquilibres dans les plus brefs délais», indique le communiqué.
Cette décision intervient quelques jours après que cinq syndicats du secteur de la santé publique, à savoir le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat national des psychologues (Snapsy), le Syndicat national des paramédicaux (SAP), le Syndicat autonome des biologistes de la santé publique (SABSP) et le Syndicat national autonome des auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation (SNAAMARSP), ont annoncé une grève nationale de deux jours (17 et 18 février prochain), en signe de protestation contre les statuts particuliers et des régimes indemnitaires récemment publiés au Journal officiel. Ces derniers estiment que ces réformes «ne répondent pas aux attentes des travailleurs et ne respectent pas les engagements pris par les autorités».
D’ailleurs, une série de revendications, jugées indispensables pour améliorer les conditions de travail dans le secteur de la santé publique, ont été formulées par les syndicats. Et parmi ces revendications on retrouve, par exemple, une réponse immédiate aux propositions de Lois fondamentales et des systèmes compensatoires, soumises par les syndicats indépendants et assurer leur application rétroactive à partir du 1er janvier 2024.
Seconde revendication des syndicats : compter les années de service face à la pandémie de coronavirus comme un droit acquis pour tous les employés du secteur. Dans ce contexte, ils exigent également le versement des «six tranches restantes de l’allocation exceptionnelle pour la subvention liée à la Covid-19», poursuit le communiqué.
Outre ces revendications, les syndicats appellent à l’ouverture d’un dialogue social transparent et constructif avec les autorités et exigent, par la même occasion, le gel immédiat des réformes actuelles et des régimes indemnitaires, en attendant que les négociations se poursuivent et aboutissent à des propositions concrètes.