Les travaux de réhabilitation d’une section autoroutière reliant Lakhdaria-Bouderbala ont été achevés, en fin de semaine dernière, a confirmé à El Watan, hier, par téléphone, le directeur des travaux publics (DTP) de la wilaya de Bouira, Gasmi Nourredine.
Les deux voies de l’autoroute fermées durant plus d’un mois devant le passage des poids lourds, et ce, pour cause des chantiers devenus récurrents, ont causé d’importants problèmes de circulation.
«Les véhicules, à savoir les poids lourds, sont désormais autorisés à emprunter l’autoroute», a fait savoir le responsable en ajoutant que d’autres opérations de réfections de quelques parties dégradées sont toujours en cours. Il faut préciser qu’en plus de la chaussée fortement impraticable dans certains endroits de l’autoroute traversant la wilaya de Bouira sur une distance de 101 km, la dégradation de quelques infrastructures routières (viaduc) pose également problème. Si les voies ne sont pas réparées à temps, l’eau s’infiltre et attaque la structure.
L’entretien et la réparation des équipements d’ouvrage se posent avec acuité. La chaussée traversant le viaduc de Oued Rekham, dans la commune de Aïn El Turk, avec ses 140 mètres de hauteur, est dégradée. Les joints de dilatation, séparant les murs en béton de cet important ouvrage d’art sont dégradés, rendant ainsi le passage des usagers difficile et même dangereux pour les occupants des véhicules, a-t-on constaté. Les automobilistes se retrouvent immobilisés, durant des heures en raison des travaux.
«Cela fait presque deux heures que nous sommes coincés dans un embouteillage monstre. Malgré la déviation des poids lourds, vers la RN05 et la mise en place d’un système de signalisation avertissant les automobilistes sur l’implantation des chantiers, la circulation est bloquée», raconte un automobiliste venant de Sétif.
«C’est l’enfer sur ce tronçon allant des tunnels de Bouzegza à Ahnif. Si ce n’est pas les accidents de la circulation qui bloquent la circulation, ce sont ces opérations de réfection désormais qui ne finissent pas», ajoute un autre.
Lors de sa récente visite effectuée dans la région de Bouira et de Tizi Ouzou, le ministre des Travaux publics et des infrastructures de base, Lakhdar Rekhrouh, avait appelé à plus de rigueur et de sérieux dans la réalisation des chantiers pour éviter des situations pareilles en estimant que parfois les études du sol sont mal conçues et non adaptées à la situation géotechnique de relief sont à l’origine de ces situations en indiquant par ailleurs, que les équipements seront installés en collaboration avec les services de sécurité, et ce, «pour lutter d’une manière efficace» contre le phénomène de surcharge exagérée des poids lourd.
Outre ce facteur, le choix et le recours à des entreprises défaillantes dans la réalisation des projets relevant du secteur des travaux publics pose aussi problème.