Depuis le mois de juin dernier, les habitants de la cité Maazouzi Hocine et ceux des 160 Logements CNEP et des constructions individuelles environnants, situés à Oued El Hdjar, dans la commune de Didouche Mourad à 18 km de Constantine, vivent une situation des plus chaotiques, suite aux travaux de réhabilitation des routes passant à proximité de leurs immeubles.
«Après le décapage de la couche du bitume qui s’est déroulé dans des conditions anarchiques, et après une longue absence, l’entreprise est venue déposer une couche de tout-venant sur la piste ; nous avions cru que les travaux vont être achevés dans quelques jours, mais à notre grande surprise, on n’a plus revu les engins durant les mois de juillet et août et jusqu’à ce jour ; nous ne savons plus ce qui s’est passé ni les raisons de cette défection ; depuis, nous vivons un véritable calvaire», dénoncent des habitants de cette partie de la ville de Didouche Mourad.
À partir de ce moment, des désagréments au quotidien ont commencé autant pour les riverains que pour les automobilistes. «Nous souffrons énormément à cause des poussières qui se dégagent avec le vent qui souffle et le passage des véhicules ; c’est un véritable cauchemar que nous avons enduré pendant l’été et nous ne savons pas jusqu’à quand cela va durer, surtout que la rentrée scolaire est dans deux semaines, et la situation sera encore pire surtout que les travaux ont été entamés près de l’école primaire Boudissa Rabah ; on s’interroge comment va se dérouler cette rentrée dans de telles conditions», déplorent nos interlocuteurs.
Il faut dire que depuis l’abandon du chantier par l’entreprise chargée des travaux, l’état de la chaussée, devenue une piste quelconque, s’est complètement détérioré, après les pluies orageuses enregistrées durant le mois d’août dernier.
Une grande mare s’est formée sur la route située à la cité Maazouzi Hocine, non loin de la mosquée Ali Ibn Abi Taleb, devenue impraticable, avec un regard surgi en plein milieu, alors que des nids-de-poule et des crevasses se sont formés tout au long de la piste passant à proximité de la cité 160 logements Cnep jusqu’à la mosquée El Hamd et la route menant vers la bourgade d’El Haloufa. Les riverains ont dû mettre des pierres sur différentes parties de cette route, pour éviter la propagation des poussières dans leurs maisons, en poussant les automobilistes à ralentir.
Le plus étrange dans tout ce problème est le silence inquiétant des autorités locales, notamment les élus locaux et le P/APC de la commune de Didouche Mourad, qui sont bien au courant de cette situation, mais qui sont complètement absents et n’ont rien fait pour y remédier ou au moins presser l’entreprise pour achever les travaux de bitumage qui traînent encore.
«Nous demandons l’intervention du wali de Constantine, Abdelkhalek Siouda, pour prendre des mesures fermes envers les responsables de cette anarchie insupportable et inconcevable qui règne à Oued El Hdjar au détriment de la santé et du bien-être des citoyens, car ce n’est pas sérieux qu’un chantier de quelques semaines puisse prendre des mois pour être achevé ; cela a pris les allures d’une véritable mascarade», dénoncent des habitants de ces cités.