Réchauffement climatique : 2024, l’année la plus chaude

12/11/2024 mis à jour: 10:52
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L’année 2024 est en passe de devenir l’année la plus chaude jamais observée après une longue série de températures moyennes mensuelles exceptionnellement élevées, enregistrées à l’échelle du globe, a averti l’Organisation météorologique mondiale (OMM), dans un bulletin publié hier, au premier jour de la COP29 sur le climat, qui se tient du 11 au 22 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan, dans un contexte de dérèglement climatique caractérisé par les inondations record en Espagne, les violentes tempêtes en Floride et en Caroline du Nord et les incendies de forêt en Amérique du Sud, emportant des vies et dévastant des moyens de subsistance. 

Une situation inédite qui inquiète les climatologues. Un dépassement de températures qui risque d’augmenter les événements météorologiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur, les tempêtes, les incendies de forêt et les inondations. Pour faire face à cette crise qui affecte notre planète, les climatologues appellent à s’interroger sur notre modèle économique et à agir rapidement. 

Selon l’OMM, les indicateurs de dégradation climatique sont de plus en plus alarmants, notamment en raison de la hausse continue des niveaux de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. Les effets du changement climatique ne sont pas uniquement environnementaux : ils impactent directement les populations. Des millions de personnes sont confrontées à des conditions météorologiques extrêmes, à la sécheresse, aux pénuries d’eau et aux déplacements forcés. Les pays en développement, souvent les moins responsables des émissions de GES, sont les plus touchés. 

Le rapport de l’OMM appelle à des mesures urgentes pour atténuer ces inégalités et protéger les plus vulnérables face à la crise climatique. Sans une mobilisation mondiale forte et rapide, les prochaines décennies pourraient être marquées par des conditions climatiques dangereuses, affectant profondément les sociétés humaines et l’équilibre écologique. Si aucune action concrète n’est entreprise, les dommages pourront affecter les économies, les écosystèmes et l’agriculture à travers le monde. Le message de l’OMM est sans équivoque : il est temps d’agir pour préserver l’avenir de notre planète. 

Les déclarations restent jusqu’à présent très symboliques. Or, chacun comprend que la lutte contre le changement climatique ne se contentera pas de symboles : il faut à présent agir. La fonte des glaciers, l’élévation du niveau de la mer et le réchauffement des océans s’accélèrent. Selon une analyse de six jeux de données internationaux effectuée par l’OMM, la température moyenne de l’air à la surface du globe entre janvier et septembre 2024 a dépassé de 1,54°C (avec une marge d’incertitude de 0,13°C) la moyenne préindustrielle. Cette situation a notamment été favorisée par le développement d’un épisode El Nino, associé à une augmentation des températures. 

La prise de conscience de l’urgence climatique n’a jamais été aussi importante. Face à ces défis, les appels à l’action se multiplient pour limiter le réchauffement à 1,5°C, comme préconisé par l’Accord de Paris, et pour renforcer les mesures d’adaptation. 

La réduction des émissions de gaz à effet de serre, la transition vers des sources d’énergies renouvelables et l’augmentation des efforts de conservation des écosystèmes sont essentiels pour limiter l’ampleur des impacts futurs. 
 

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