Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a déclaré, dimanche soir à Sétif, que la «commémoration du 8 Mai 1945 et de toutes nos journées historiques vise avant tout à exprimer notre fidélité à la mémoire des chouhada».
Elle vise également à «diffuser les pages brillantes de notre histoire glorieuse pour nous placer à la hauteur de notre longue lutte», a ajouté le ministre dans une allocution prononcée à la Maison de la culture de Sétif, à l’ouverture des manifestations commémoratives du 78e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945. M. Rebiga a souligné que cette date historique représente un «événement de grande importance lié aux sacrifices et à la lutte du peuple algérien, parsemés de souffrances et de tragédies ayant pavé les chemins de la liberté».
Le ministre a également précisé que la Journée nationale de la mémoire (célébrée le 8 mai) est une journée particulièrement importante «parmi les dates qui marquent notre histoire, car elle met en relief le lourd sacrifice du peuple algérien». M. Rebiga a également indiqué que la Journée nationale de la mémoire «nous rappelle, génération après génération, les souffrances et les tragédies vécues le 8 Mai 1945, du fait des crimes atroces perpétrés contre les Algériens. Elle nous rappelle aussi, a-t-il ajouté, que ces massacres ont sauvagement réprimé une «révolte grandiose qui a pavé les chemins de la liberté».
Ces massacres, a-t-il encore souligné, ont constitué «le message d’un peuple désarmé et fier destiné à ceux qui célébraient la fin de la Seconde Guerre mondiale et qui avaient promis aux peuples colonisés et opprimés le droit à l’autodétermination». M. Rebiga, qui ajoute que la «préservation de nos faits glorieux et leur transmission aux générations à venir est un devoir sacré», a souligné que son «département ministériel, conformément au plan d’action du gouvernement et en exécution du programme du président de la République, œuvre à la préservation de la mémoire nationale et accorde une importance capitale à l’écriture de notre histoire et sa transmission par les moyens offerts par la technologie moderne».
«Des moyens, a-t-il encore indiqué, à même de sauvegarder et de pérenniser l’héroïsme du peuple algérien qui doit rester gravé dans les esprits dans toutes ses dimensions, grâce à l’image numérique.» Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit a assisté, en présence également des autorités locales, civiles et militaires, des secrétaires généraux d’organisations nationales, de cadres des différents secteurs et d’une assistance nombreuse, à deux conférences historiques dédiées à l’événement, animées par des professeurs d’université.
Il a aussi assisté à une représentation théâtrale consacrée aux différentes étapes de la longue lutte du peuple algérien, de 1830 à l’indépendance. Le ministre a poursuivi, hier, sa visite de travail à Sétif en participant à la marche de la fidélité et en présidant plusieurs autres activités organisées à l’occasion du 78e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945.