Concernant l’évolution du commerce du gaz, le rapport du GECF souligne qu’en mai 2024, les importations mondiales de GNL ont diminué de 3,9 % (1,34 Mt) en glissement annuel pour atteindre 33,1 Mt.
Le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) met en évidence l’essor de l’industrie gazière mondiale, dans un contexte de hausse des prix du gaz et du GNL, révélé par son rapport mensuel. Il en ressort que les prix spot du gaz et du GNL en Europe et en Asie ont enregistré une hausse pour le troisième mois consécutif, alimentés par l’instabilité géopolitique et les pannes de plusieurs installations de GNL.
La courbe ascendante du gaz est également soutenue par la demande croissante des acheteurs asiatiques. «Le prix spot moyen du TTF s’est ainsi élevé à 10,11 dollars le MMBtu, soit une augmentation de 11 % d’un mois sur l’autre.
Le prix spot moyen du GNL NEA (North East Asia) a augmenté de 11% d’un mois à l’autre pour atteindre 10,81 dollars/MMBtu. Pendant ce temps, aux Etats-Unis, le Henry Hub a inversé les pertes des mois précédents, atteignant un sommet en quatre mois, avec une moyenne de 2,1 dollars/MMBtu», note le rapport.
Pour ce qui est de la production de gaz, le document du GECF indique qu’au mois de mai 2024 «la production américaine de gaz de schiste a augmenté de 1% en glissement annuel pour atteindre 87,4 Gm³, alors que la production gazière européenne a poursuivi son déclin annuel pour se maintenir à 15,7 Gm3 en avril 2024».
Un déclin dû principalement aux réductions continues de la production britannique et néerlandaise. En Asie, au contraire, la Chine maintient la croissance de sa production gazière, «avec une progression soutenue de 4,8%, en glissement annuel». Parmi les autres principaux points saillants du rapport, on note que «la consommation de l’UE était en baisse de 6 % en glissement annuel, alors que la consommation américaine était en hausse de 1,7%», et que la Chine enregistre une croissance continue, devant s’établir à «8,5 % en 2024».
Concernant l’évolution du commerce du gaz, le rapport du GECF souligne qu’en mai 2024, «les importations mondiales de GNL ont diminué de 3,9 % (1,34 Mt) en glissement annuel pour atteindre 33,1 Mt. En Europe, la baisse des importations de GNL était due à la diminution de la consommation de gaz, aux niveaux élevés de stockage de gaz et à l’écart important entre les prix spot du GNL en Asie-Pacifique et en Europe».
En outre, «les importations de gaz par gazoduc dans l’UE ont atteint 13,6 milliards de mètres cubes, restant dans la même fourchette stable que ces derniers mois».
Dans la région Asie-Pacifique, à l’inverse, la forte croissance des importations de GNL s’explique par la hausse de la demande de gaz en raison de la reconstitution des stocks pendant l’été, l’augmentation de la demande sur de nouveaux marchés et des prix au comptant attractifs pour le GNL.
Le rapport indique en outre que «le volume moyen de gaz stocké en mai 2024 en Europe a augmenté pour atteindre 68,5 milliards de mètres cubes, soit 66% des niveaux de capacité de stockage de gaz. Aux Etats-Unis, le niveau moyen de stockage de gaz a également augmenté, atteignant 77,0 milliards de mètres cubes, soit 57% de la capacité du pays».
Dans les deux régions, souligne le GECF le niveau de gaz stocké est nettement supérieur à la moyenne historique sur cinq ans. En Asie, après avoir chuté au cours des derniers mois, le volume combiné de GNL stocké au Japon et en Corée du Sud a augmenté pour atteindre 14,4 milliards de mètres cubes, précise encore le document.