Rahal, Kara Torki et Boughazi donnent de la voix

23/02/2022 mis à jour: 00:36
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Beihdja Rahal, la diva de la musique arabo-andalouse / Photo : D. R.

La 3e édition du prix Cheikh Abdelkrim-Dali s’est ouverte, lundi soir à Alger, devant un public relativement nombreux, qui a pu apprécier, dans le strict respect des mesures de prévention sanitaires contre la propagation du coronavirus, les voix étoffées de Bahdja Rahal, Zakia Kara Torki et Karim Boughazi.

Accueillie à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih, la cérémonie d’ouverture de la 3e édition de ce prix baptisé au nom d’une grande référence de la chanson andalouse, a été confiée aux bons soins des deux cantatrices, Bahdja Rahal et Zakia Kara Torki, ainsi qu’au ténor, Karim Boughazi, qui ont donné le ton à un événement qui, désormais, a pris sa place dans le paysage culturel algérien. Dans une ambiance de grands soirs, les interprètes, soutenus par l’Orchestre de la fondation Abdelkrim Dali, dirigé d’une main de maître par le maestro, Naguib Kateb, ont gratifié l’assistance, près de deux heures de temps, de trois noubas, rendues dans le registre de l’école Sanâa d’Alger.

La projection d’un court document-vidéo, réalisé par Sabrina Softa, a rappelé le riche parcours du Cheikh Abdelkrim Dali (1914-1978) qui a su allier gharnati et sanaâ. Bahdja Rahal d’abord, a fait son entrée sous les applaudissements d’un public déjà conquis et qui, avec sa voix suave, a permis le voyage, interprétant Noubet Mezmoun, déclinée en quatre pièces, Ana ichqi fi soltane (‘m’çaddar), Ya na imin la terqadou (derdj), Zada el hobbo wajdi (n’çraf) et Ya mouqabel sebri (kh’ Elass).

Prenant le relais kouitra à la main, Zakia Kara Torki a subjugué l’assistance avec une voix cristalline, plus présente qui a notamment entonné Noubet Rasd dans ses différents mouvements qui ont porté les pièces, Allah ya Rabbi, Moudh badet chams el mohayya, Ma lil ghimam yebki, Baha’stibari et Niranou qalbi. Karim Boughazi, le ténor aux allures de crooner a, quant à lui, enchanté ses fans avec un florilège de pièces des plus reprises et faisant l’unanimité chez les grands interprètes de cette musique savante, entamant sa prestation avec Tahya bikoum koulou ardhin tanzilouna biha, enchaînée à Mali hayem, Law âanani ed’dahrou fi dhiya adjfani et Charibna wa taba chourbouna.

En présence de Wahiba Dali, présidente de la Fondation Abdelkrim-Dali, du représentant du ministère de la Culture et des Arts, ainsi que celui de la Communication et du Jury de la compétition, le public a savouré tous les instants de la soirée dans la délectation.

Sept jeunes talents ont été retenus sur la trentaine de candidatures accueillies par les organisateurs pour concourir pour le Prix Cheikh Abdelkrim Dali de la meilleure interprétation du chant andalous, dont la 3e édition a été reportée à deux reprises en raison de la situation sanitaire. La compétition de cette 3e édition, qui se déroulera au Palais de la culture Moufdi-Zakaria les 21, 22 et 23 février, verra la participation des artistes, Youcef Nouar, Nassima Hefaf, Asmaa Hamza, Lamine Saadi, Tarek Amir Mechri, Ghofran Bouach et Naoufel Ramdan.

Le jury qui évaluera le rendu des prestataires en lice est composé entre autres de Cheikh Salah Boukli, Mohamed Larbi Bentellis, Fazilat Dif et Bahdja Rehal. Il est présidé par l’artiste et académicien, Noureddine Saoudi. Organisée sous le patronage du ministère de la Culture et des Arts, en collaboration avec le ministère de la Communication, la 3e édition du prix Abdelkrim Dali se poursuit au palais de la culture Moufdi Zakaria, où la compétition était ouverte hier par les candidats-chanteurs, Lamine Saadi, Ghofrane Bouache et Tarek Amir El Mecheri. Créé en 2016, le prix Cheikh Abdelkrim Dali vise à promouvoir les jeunes talents et enrichir le répertoire de cette musique savante. 


 

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