Quatre décennies après le séisme de Chlef : La ville en quête de dynamique de modernisation urbaine

19/10/2023 mis à jour: 04:06
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La place Hassiba Ben Bouali à Chlef

Chlef, 43 ans après le violent tremblement de terre du 10 octobre 1980. Qu’en pensent les habitants de la ville ? Si certains trouvent que la capitale du Cheliff «s’est métamorphosée et évolue positivement», d’autres déplorent plutôt son «urbanisation effrénée et désordonnée, et son cadre urbain défiguré, comme ces constructions qui prolifèrent dans les ravins en milieu urbain et sur les berges des deux oueds qui traversent la ville de Chlef». 

Des tentatives ont été faites entre 2020 et 2022 pour améliorer le paysage urbain, la réfection de routes urbaines et l’aménagement d’espaces publics mais cette opération semble marquer le pas aux yeux des habitants qui insistent justement sur la reprise de la dynamique de modernisation urbaine de la ville pour résorber les points noirs qui ternissent l’image du chef-lieu de wilaya. 
 

Et cela dans le prolongement  de l’opération d’amélioration  lancée simultanément, durant la période suscitée, en plusieurs endroits (routes, ronds-points, espaces verts, équipements culturels et sportifs, etc.) de cette métropole du centre-ouest du pays.
 

Les résidants et usagers aimeraient en effet voir le projet de tramway se concrétiser, plus de routes bitumées et fluides et non des aires «d’exhibition» des jeunes conducteurs de motos, de bicyclettes et de trottinettes électriques, une signalisation routière horizontale permanente, des feux tricolores étendus aux grands carrefours routiers, des moyens de transport modernes et disponibles aux heures de pointe, des espaces verts et des parkings dans toutes les cités d’habitation.

 Mais tout cela fait malheureusement défaut, comme les actes de la vie citoyenne sur la voie publique, dans les quartiers, les commerces et les autres lieux publics. Nous citerons le cas de certains piétons, pour ne pas dire la majorité, qui n’hésitent pas à traverser le passage qui leur est réservé au moment où les feux tricolores sont au rouge, ce qui complique davantage la circulation sur des boulevards déjà fortement encombrés. 

Tel est le «rêve» de tout Chélifien pour une ville moderne en perpétuelle évolution et en parfaite harmonie avec son environnement naturel et résolument tournée vers l’avenir. 

Les projets réalisés ces dernières années dans ce sens sont tout de même un signe d’espoir et de changement, il faudra sans doute poursuivre dans ce sens pour donner à cette ville carrefour un nouveau visage et la place qu’elle mérite dans les programmes de développement socioéconomique. 

En attendant, il y a eu quand même la réhabilitation de deux places mythiques de la ville, en l’occurrence le jardin public et la place de la Solidarité, au centre-ville, l’aménagement d’un grand espace vert récréatif à haï Bensouna, la remise en service des jets d’eau des principaux ronds-points ainsi que des feux tricolores, en plus de la réfection des voies de circulation desservant haï Salem, l’agglomération de Lala Aouda et de la ville nouvelle de Bensouna. 

Il en est de même pour le boulevard autour du campus de haï Salem auquel s’ajoute la construction de deux tunnels sous la voie ferrée, à partir de la RN4, à l’entrée ouest de la capitale du Cheliff. 

Le travail s’est ensuite poursuivi avec la réalisation et la mise en circulation de deux importants dédoublements de la RN4, entre, d’un côté, Oum Drou et Oued Fodda, et de l’autre, entre Chlef et Oued Sly.
 

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