Publication / T’bib El Arbi de Djelfa de Rachid Bellahsene : Le riche parcours d’un juste

05/02/2024 mis à jour: 11:23
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Auteur Rachid Bellahsene

Après une décennie de recherches, le Dr Bellahsene Rachid, président de l’association Fort de Cherchell, vient de publier, à compte d’auteur, son premier ouvrage intitulé T’bib El Arbi. 

L’auteur avait recueilli moult précieux témoignages depuis 2012, pour aboutir à la réalisation de ce livre d’une centaine de pages. Le soutien du partenaire LEHA (Laboratoire d’étude historique et archéologique) de Tipasa aura constitué un excellent apport pour l’auteur, qui s’est attelé à faire connaître le médecin omnipraticien et moudjahid Mustapha Khodja (1922-1991), qui s’est sacrifié pour son pays et son peuple. 
 

Il avait été incarcéré aux côtés des autres militants algériens par la justice militaire de la France coloniale en novembre 1960. A l’instar de l’académicienne et moudjahida, Assia Djebar, le chahid Noufi Abdelhak, chef de commando de l’ALN et héros de la bataille de Lalla Aouda, du moudjahid Saâdoun Mustapha, le médecin moudjahid Khodja Mustapha repose, comme l’ensemble de ses patriotes, au cimetière de Cherchell dans l’anonymat total. 

Bref, le livre, que lui a consacré le chirurgien orthopédiste Rachid Bellahsene, a été enrichi par la publication des photos et des documents officiels, des témoignages des personnalités. Nous pouvons citer le commissaire politique de l’ALN, Baker Hathat, le pharmacien-moudjahid, Saïd Boukerdenna, les moudjahidine, les Professeurs en médecine, Pierre Chaulet et Jean-Paul Grangaud, l’ex-ministre algérien, Dr Saïd Chibane, et bien d’autres témoins. L’auteur est natif de Cherchell. Il a exercé à Djelfa durant des années. 

Des similitudes dans son parcours avec T’bib El Arbi, issu de la même ville, Cherchell, ayant étudié à la faculté de médecine à Alger, avant de rejoindre Djelfa en qualité de médecin. Le mouvement associatif de Djelfa avait apprécié le travail du docteur Bellahsene. Une œuvre qui fera connaître le médecin Khodja, dévoué pour son peuple et la cause nationale durant la guerre de Libération nationale, d’une part et d’autre part qui suscitera sans aucun doute la curiosité sur le parcours de ce moudjahid, devenu un fils d’adoption de Djelfa. 
 

L’incendie, perpétré par l’OAS le 7 juillet 1962, qui avait ravagé la bibliothèque universitaire de la faculté centrale d’Alger, avait fait réagir le moudjahid et docteur Khodja, en contribuant financièrement à la reconstitution de ce lieu du savoir pour les étudiants d’Algérie, au lendemain de l’Indépendance. «Durant la période de la guerre de libération (1956-1961, ndlr), Dr Khodja, qui avait rejoint Djelfa en 1952, avait traité beaucoup de blessés par armes à feu et éclats de grenade. 

Le registre opératoire comptait 1815 malades opérés, soit une moyenne annuelle de 260 patients. Je me suis rendu compte de sa popularité. C’est une personne qui mérite qu’on parle d’elle, sachez qu’au lendemain de l’Indépendance, en sa qualité de président de la cellule FLN à Djelfa, il organisait ses réunions avec les militants dans la salle d’attente de son cabinet. Il était le président du CRA de Djelfa jusqu’en 1985. Il prenait en charge financièrement des séjours au bord de la mer pour les scouts de Djelfa.

 La société civile et les universitaires de Djelfa comptent organiser un événement qui sera consacré au parcours de T’bib El Arbi, tant mieux. Je précise que je ne suis ni historien ni académicien. Je voulais contribuer à enrichir à ma manière, modestement l’un des pans de l’histoire à Djelfa», conclut l’auteur. L’écrivain Dr Bellahsene Rachid nous révèle des anecdotes croustillantes qui incitent le lecteur à en savoir plus sur T’bib El Arbi de Djelfa, actif durant sa vie, au niveau des familles de Djelfa, dans les maquis durant la Révolution et auprès des jeunes sportifs après l’indépendance. 

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