Contestant la récente mouture du projet de statut particulier des fonctionnaires des corps spécifiques, le Syndicat national autonome des adjoints et superviseurs de l’éducation (Snaase) a entamé à partir d’hier ses protestations cycliques devant les différentes directions de l’éducation à l’échelle nationale.
Ces protestas interviennent après les dernières conclusions «décevantes» de la commission mixte chargée de l’examen du projet du statut particulier sus-mentionné, selon Madjid Kachid, chargé de la communication du Snaase, membre du bureau national et président du bureau de wilaya de Constantine.
«On s’attendait à de nouvelles mesures plus sérieuses de la part du ministère de l’Education, particulièrement en ce qui concerne la rectification des failles relevées dans les décret exécutif 12-240 du 29 mai 2012 modifiant et complétant le décret exécutif n° 315-08 du 11 octobre 2008 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’Education nationale», a souligné M. Kachid. Et de regretter ce qu’il a qualifié d’«exclusion» et «marginalisation» de cette catégorie de travailleurs du secteur de l’Education.
Notre interlocuteur explique que cette marginalisation se traduit, de surcroît avec l’annulation de toute forme de promotion, par l’augmentation du volume horaire hebdomadaire, ainsi que par le nombre des tâches à assurer. «Pourtant, nous avons proposé la réduction du volume horaire jusqu’à 28 heures par semaine.
Pis encore, nous avons l’impression que la tutelle a repris la loi de 1968, au lieu de mettre en application des décrets exécutifs et présidentiel en instance, à l’instar du décret 14-266», a fulminé le représentant du Snaase dans la wilaya de Constantine, estimant que le ministère n’accorde aucune importance à des milliers de travailleurs.
A noter, toujours selon le même interlocuteur, que cette organisation avait proposé des réunions et des rencontres avec le ministre pour débattre les différents points soulevés par le syndicat, en vain. Les protestataires déplorent également l’annulation de tous «les acquis» des lois de 2008 et 2012.
Le Snaase organisera des protestations cycliques chaque mardi devant les directions de l’éducation, suivies d’un sit-in devant l’annexe de Ruisseau (Alger) du ministère de l’Education nationale, dont la date sera communiquée très prochainement.
Madjid Kachid affirme que le boycott de la rentrée scolaire est maintenu jusqu’à la prise en considération de leurs revendications, qui reposent essentiellement sur les conditions de recrutements, promotion, intégration et définition des missions.
Sollicitant l’intervention du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les protestataires ont brandi lors du sit-in des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autres : «Les décisions du ministère de l’Education sont abusives» et «Nous réclamons une Loi fondamentale juste».