Plusieurs objets patrimoniaux algériens ayant fait objet de vol et de transfert à l’étranger ont été récupérés dans le passé grâce à la coopération avec différentes organisations telles que Interpol.
La direction de la culture et des arts de la wilaya de Bouira a organisé, lundi, une journée d’étude et de sensibilisation sur le patrimoine culturel à l’occasion du mois du Patrimoine. Cette rencontre, qui s’est déroulée à la bibliothèque principale de lecture, avait pour objectif de rappeler les efforts des différents services de sécurité en matière de protection de l’héritage culturel algérien.
Ainsi, deux conférenciers de la police et des douanes ont été invités pour animer la rencontre. Les deux officiers ont expliqué les différents textes de loi visant à lutter contre les différentes formes de trafic, de vol et de contrebande ainsi que les conventions internationales ratifiées par l’Algérie pour protéger ses biens culturels.
Mohamed Chouiref, en sa qualité d’officier principal de police, a révélé que «l’année dernière, 31 affaires liées à l’atteinte au patrimoine culturel ont été traitées». Ces affaires, ajoute-il, «ont permis de récupérer 50 objets archéologiques et 10 657 anciennes pièces de monnaie et l’arrestation de 48 personnes à travers le territoire national». Le conférencier a également souligné que «plusieurs objets patrimoniaux algériens ayant fait objet de volet de transfert à l’étranger ont été récupérés dans le passé, et ce, grâce à la coopération avec différentes organisations telles que l’Interpol».
Il s’agit, entre autres, de 11 objets trouvés en Tunisie et qui ont été rapatriés en 1999, du buste en marbre de l’empereur romain Marcus Aurelius qui a été récupéré depuis les États-Unis en 2008, du masque de la Gorgone en 2014 et tant d’autres artefacts archéologiques à travers le monde.
De son côté, Naïma Amichi, inspectrice principale des Douanes algériennes, a fait savoir que «plus d’un millier d’objets archéologiques ont été saisis lors d’opérations menées par les services douaniers dans le pays depuis 2018».
Tous ces efforts témoignent de l’engagement des autorités dans la lutte contre le trafic illicite d’objets patrimoniaux, qui représente une menace pour la mémoire et le patrimoine culturel du pays.
Par ailleurs, les quelques participants ayant assisté à la journée ont pu poser des questions aux animateurs, notamment sur les procédures et voies légales à suivre afin de contribuer à la protection du patrimoine culturel algérien.