Evaluer la santé scolaire constitue un point essentiel du processus de promotion de la santé des enfants et des adolescents. D’ailleurs, le secteur de la Santé ainsi que les autres secteurs lui accordent une attention particulière, car elle constitue l’un des piliers fondamentaux de la santé publique.»
C’est ce qu’a déclaré, hier à Alger, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, lors de son allocution à l’occasion de la journée d’étude et d’information sur la promotion de la santé en milieu scolaire. Sous le slogan «Promouvoir la santé en milieu scolaire à la lumière d’une approche multisectorielle», la journée fut l’occasion de débattre au sujet de la promotion de la santé dans les milieux éducatifs.
«Les efforts de l'Etat dans ce domaine remontent à des décennies et ont permis d'assurer la prévention, la protection et la promotion de la santé dans les milieux éducatifs à travers des programmes de santé visant à mettre en œuvre un ensemble de mesures et à mobiliser tous les moyens possibles pour fournir des services préventifs, curatifs et éducatifs à cette catégorie», a poursuivi le ministre.
M. Saihi a aussi profité de l’occasion pour saluer les efforts sur le terrain entrepris par le ministère de la Santé avec d'autres secteurs, tels que l'Education, les Collectivités locales, le Commerce et l'Environnement, en termes de fourniture de moyens et des ressources humaines pour assurer de bons soins de santé et le bien-être de la famille de l’éducation.
«Je tiens aussi a salué le travail continu, réalisé par les différentes unités de santé scolaire de tout le territoire national, concernant la prise en charge médicale de l’enfant scolarisé. Cela reflète l’intérêt particulier porté à la santé dans le milieu éducatif, considérée comme un facteur important pour la santé des enfants et des adolescents, d’autant plus que le nombre des scolarisés dépasse les 11 millions», a-t-il poursuivi.
Concernant l’aspect préventif, M. Saihi le considère tout aussi important que les soins de santé. «La sensibilisation et l’éducation sanitaire enseignées à l’enfant lui permettent d’adopter un comportement sain, que ce soit en termes de soins personnels, tels que la propreté, ou en adoptant une alimentation saine».
Par ailleurs, M. Saihi a insisté sur l’importance d’établir une stratégie qui s’articulera sur des visions futures claires et «élaborer une feuille de route qui s’appuie sur des plans solides afin d’améliorer la santé dans l’environnement éducatif et permettre aux enfants d’adopter un comportement sain aujourd’hui et plus tard», a-t-il martelé.
D’ailleurs, cette nouvelle stratégie de santé scolaire reposerait sur quatre axes fondamentaux. Le premier est de définir les tâches et responsabilités de chaque secteur dans son domaine de compétence. Le second, selon M. Saihi, est de définir des objectifs à court, moyen et long termes et adopter une approche opérationnelle pour atteindre ces objectifs.
Comme troisième axe fondamental, il s’agirait, selon le ministre de la Santé, d’établir une culture saine chez les enfants. Et enfin, le dernier axe concerne l’aspect financier. «Il est important de doter les unités médicales en équipements, médicaments et ressources humaines, ainsi que l’adoption de la numérisation en coordination avec les structures sanitaires pour prendre en charge les cas qui nécessitent une intervention sanitaire particulière», a-t-il conclu.
A noter que cette journée s’est déroulée en présence des cadres de l’administration centrale, des représentants des secteurs ministériels ainsi que la représentante des parents d’élèves.