Projet de la résidence Cirta à la cité Zouaghi (Constantine) : Les acquéreurs en appellent au wali

02/02/2022 mis à jour: 18:06
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Après maintes réclamations pour achever la totalité du projet et les travaux d’aménagement des 66 logements de la résidence Cirta, à la cité Zouaghi Slimane dans la commune de Constantine, les acquéreurs expriment leur ras-le-bol et appellent à l’intervention du wali, Messaoud Djari. 

Ne voyant plus le bout du tunnel, les concernés qui se sont rapprochés de notre rédaction qualifient le blocage du projet d’un véritable mépris exprimé à leur égard. Pour rappel, ce projet a été lancé il y a 14 ans, connaissant beaucoup de retard dans la réalisation et des problèmes de gestion, particulièrement après la dissolution de l’ex-EPLF, ancien partenaire de l’Agence foncière dans ce projet. 

Cela sans oublier que le Conseil d’administration (CA), devrait être renouvelé tous les cinq ans, selon les explications de Noureddine Filali, directeur de l’agence foncière. Chose qui n’a pas été faite. En 2021, l’agence foncière décide de suspendre momentanément les travaux suite au changement du statut du groupement chargé du projet, entre elle et l’Entreprise nationale de la promotion immobilière (ENPI). 

Un statut dans lequel les signataires sont nominatifs. Par la suite le directeur de l’agence foncière a promis «une très prochaine reprise des travaux d’aménagement extérieur». «Les nombreuses promesses et manœuvres maintes fois répétées démontrent clairement la fuite de responsabilité et la nonchalance dans la prise de décision des directeurs de l’agence foncière et de l’ENPI auxquels nous nous pourrons plus avoir confiance», a noté Salah Hireche, président de l’Association des acquéreurs de la promotion Résidence Cirta (66 logements) Ain el Bey-Constantine, dans une lettre adressée au wali et dont El Watan détient une copie. 

Dans une autre correspondance adressée à Mr Djari le 23 janvier dernier, les acquéreurs ont accusé le directeur de ladite agence d’être la cause principale du blocage. «Nous avons le regret de vous informer qu’à ce jour, le directeur susnommé n’a entrepris aucune démarche dans la direction de notre association et continue à ne rien faire, ignorant avec légèreté notre calvaire ainsi que les textes règlementaires auxquels il est assujetti. Il se trouve aussi que les menus travaux d’aménagement (il s’agit de 66 logements seulement et non pas 4000 !) sont toujours à l’arrêt pour les blocs 5, 6 et 7. 

Alors que les travaux pour les blocs 1, 2, 3 et 4 avancent à une cadence ridicule, voire ubuesque», a souligné le président de l’association des acquéreurs. Et d’ajouter : «Pendant ce temps, les habitants, les femmes et les enfants surtout, pataugent dans la gadoue chaque jour que Dieu fait, et doivent enjamber des tas de bordures, fers d’attente, amas de gravier et objets coupants et contondants, soit un environnement dangereux créé par le promoteur et installé dans la durée au mépris de l’humanité et de la loi.» 

Le directeur de l’Agence foncière rejette les accusations 

Pour sa part, le directeur de l’Agence foncière, Noureddine Filali, a rejeté toutes les accusations portées contre lui par les acquéreurs, qui le considèrent comme étant la source du blocage. «Effectivement j’ai promis une prochaine reprise des travaux de l’aménagement. Mais loin de toute bureaucratie, cette reprise est soumise à des procédures administratives et réglementaires. S’il y avait un problème, je souligne qu’il existait depuis le lancement du projet et non pas à cause de moi. Il y a eu de nombreuses contraintes que nous avons réglées, dont le statut du groupement et le paiement des deux entreprises chargées des travaux», a-t-il rappelé. Et de poursuivre qu’après avoir établi des ODS, l’une des entreprises a fait une demande de résiliation à l’amiable avec le groupement. «Même la résiliation est soumise à des règles de gestion, dont l’établissement d’un décompte général définitif et autres. 

Ces procédures prennent du temps. D’ailleurs, j’ai adressé au wali un rapport détaillé sur la genèse du projet, la situation et les contraintes qui se posent. Malheureusement, c’est ce qu’on appelle les risques et les imprévus. Je ne vois en aucun cas comment je suis la source du blocage», a-t-il expliqué. Pour ce qui est du refus de recevoir des représentants des acquéreurs, notre interlocuteur affirme leur avoir toujours ouvert ses portes et leur avoir tout expliqué en détail. Et de souligner que même les habitants ne devraient pas habiter dans un chantier inachevé, avec tous les risques qui peuvent survenir. «Il y a des mesures de sécurité qui sont imposées dans un chantier en cours. 

Normalement, l’accès est interdit aux citoyens et chaque personne, soit un maçon ou autre, doit être assurée en cas d’accident. Pis encore, ces habitants ont effectué des travaux de modification à l’intérieur des appartements. Comment avoir la conformité par la suite. Malgré toutes ces contraintes, j’ai essayé de les rassurer et leur demander un peu de patience. C’est ma responsabilité de faire les choses selon les règles de l’art. Malheureusement, l’Agence foncière subit une pression énorme», a-t-il conclu. 

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