L’OPEP et ses alliés ont mis en œuvre une série de réductions de production depuis fin 2022 pour soutenir le marché. Le groupe a convenu, le 2 juin, de prolonger la dernière réduction de 2,2 millions de b/j jusqu’à fin septembre et de la supprimer progressivement à partir d’octobre.
Les prix du pétrole étaient en hausse hier, dans le sillage des prévisions optimistes de l’Opep et de l’Energy Information Administration (EIA) des Etats-Unis, évoquant une nette progression de la demande mondiale de pétrole. Pour l’EIA, l’augmentation plus lente des approvisionnements de l’OPEP+ devrait entraîner une baisse des stocks mondiaux de pétrole au premier trimestre de l’année prochaine et exercer une pression à la hausse sur les prix du pétrole.
Le sentiment haussier semble se renforcer sur les marchés pétroliers à mesure que la demande estivale de carburant s’accentue, poussant le Brent au-dessus de la barre des 82 dollars le baril. Une tendance renforcée par des données industrielles montrant que les stocks américains de pétrole brut ont diminué plus que prévu la semaine dernière.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a maintenu, dans son rapport mensuel du mois de juin, ses prévisions pour 2024 d’une croissance relativement forte de la demande mondiale de pétrole, citant des attentes pour les voyages et le tourisme au second semestre. «Le pétrole brut a légèrement augmenté, alors que l’OPEP a maintenu ses prévisions de renforcement de la demande», ont indiqué les analystes d’ANZ dans une note, répercutée par Reuters, ajoutant que la demande de pétrole serait probablement tirée par la Chine et d’autres économies émergentes.
L’OPEP et ses alliés ont mis en œuvre une série de réductions de production depuis fin 2022 pour soutenir le marché. Le groupe a convenu le 2 juin de prolonger la dernière réduction de 2,2 millions de b/j jusqu’à fin septembre et de la supprimer progressivement à partir d’octobre.
L’EIA a également souligné que la production pétrolière américaine et la demande mondiale de pétrole devraient enregistrer cette année des records plus élevés que prévu, Elle a ainsi relevé ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2024 à 1,10 million de barils par jour, contre une estimation précédente de 900 000 b/j. Pour l’année prochaine, la demande mondiale de pétrole devrait atteindre 104,5 millions de b/j, a indiqué l’EIA, soit un chiffre légèrement supérieur à sa précédente prévision de 104,3 millions de b/j.
Par ailleurs, la consommation mondiale de pétrole brut et de carburants liquides devrait augmenter de 1,1 million de b/j pour atteindre 103 millions de b/j cette année, a indiqué l’EIA. Cela se compare à une prévision précédente d’environ 102,8 millions de b/j.