La situation chaotique au Proche-Orient et sur les territoires occupés prend une nouvelle tournure et une énième escalade. C’est au tour de l’Iran de rentrer officiellement dans le terrain de guerre en annonçant le lancement de drones et de missiles vers des zones ciblées dans les territoires occupés. La cause directe : l’attaque des forces sionistes sur l’ambassade iranienne à Damas.
C’est officiel ! Au moment où nous mettons en ligne, plus de 100 drones militaires et des missiles sont arrivés en territoires occupés. Dans les différentes vidéos relayées sur la toile, le ciel de Tel Aviv est rouge de bombardements. Alors que la riposte iranienne plonge la ville dans la fumée, des informations circulent déjà sur la fuite probable de Benyamin Netanyahou et de hauts gradés dans le gouvernement sioniste.
Vers 21h, les médias officiels iraniens avaient confirmé des frappes de représailles ciblant l'entité sioniste. Selon la chaîne de télévision d'État iranienne, Press TV, les Gardiens de la Révolution ont mené d'intenses frappes par drones sur des sites dans les territoires occupés. “ Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) a lancé des frappes de représailles « étendues » avec des missiles et des drones contre les territoires occupés en réponse à l’attaque terroriste du régime israélien du 1er avril contre les locaux diplomatiques de la République islamique à Damas, la capitale syrienne”, lit-on dans le communiqué officiel publié sur le site de Press TV.
Dans le même document, le CGRI annonce que cette mission dénommée “ Opération Promesse Réelle”, est une réponse aux crimes sordides de l’entité sioniste dont le dernier est celui du consulat iranien à Damas. Alors que les frappes étaient attendues vers 2h du matin de ce dimanche, des missiles apparaissent déjà dans le ciel palestinien près de Tel Aviv. Les vidéos prises par les Palestiniens inondent déjà la toile et les différentes plateformes sociales dont X, anciennement Twitter. La dernière publiée montrerait l’aéroport militaire de Nevadim touché par les tirs iraniens.
Espace aérien perturbé
Face aux risques accrus dans la région, la Jordanie, le Liban et l'Irak ont clos temporairement leurs espaces aériens au trafic aérien. La Jordanie aurait même ciblé des drones qui avaient accédé à son territoire aérien. L’Arabie Saoudite et l’Égypte avaient manifesté leur crainte quant à cette escalade dans la situation dans la région. D’ailleurs, la première a même appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à se pencher sur la situation actuelle notamment par rapport à ses retombées graves en cas d’expansion du terrain de guerre. Le royaume fait référence ainsi aux menaces iraniennes à tout pays manifestant une quelconque forme d’aide à l’entité sioniste. La compagnie nationale Air Algérie a annoncé la suspension temporaire des vols de et vers l’Égypte, le Liban,la Syrie et la Jordanie. Elle a appelé les voyageurs concernés de se rapprocher de leurs agences ou du centre d’appel pour s’enquérir des nouveautés sur la situation et prendre en charge leurs préoccupations.
L’entité sioniste et alliés en alerte
Après que les médias de l'entité sioniste aient confirmé la riposte militaire iranienne, c’est l’état d’alerte générale. Le porte-parole de l'armée de l'entité sioniste, Daniel Hagari, avait affirmé au début que "la menace aérienne était en cours de surveillance" et que "la situation pourrait prendre plusieurs heures à évoluer". Les USA, via son président Joe Biden, avaient également annoncé l’alerte et surtout sa protection et sa défense entière pour l’occupant sioniste. Dans ce contexte de tension croissante, la Maison Blanche a révélé que le président américain Joe Biden avait interrompu ses vacances prévues jusqu'à dimanche pour tenir des consultations urgentes avec ses conseillers suite aux menaces de représailles iraniennes pour l'attaque contre leur consulat à Damas. Le général à la retraite John Allen, ancien commandant de l'OTAN, a souligné l'importance pour l'Iran de se rappeler l'article deux de la Constitution américaine, liant ainsi la réponse des États-Unis à toute agression iranienne ciblant l'entité sioniste après l'incident de Damas. Dans une interview à CNN, Allen a commenté que "l'alliance entre le peuple américain et celui de l'entité sioniste est profonde, et la présence de nombreux Américains sur place fait qu'une attaque contre l'entité sioniste est perçue comme une attaque contre le peuple américain." Il a ajouté que Biden avait la responsabilité constitutionnelle de protéger les citoyens américains, d'où son engagement ferme face à l'Iran. Alors que Biden avait lancé son avertissement “ Ne le faites pas ! ”, Téhéran a répondu en pleine attaque que cette mission est une affaire entre l’Iran et l’entité sioniste appelant les USA et autres alliés de rester à l'écart.