«La guerre d’Algérie en direct. Les acteurs, les événements, les récits, les images» , un album co-édité par Historia et les éditions du Cerf qui sortira en librairie le 3 mars. Avec une présentation de Philippe Labro (écrivain, journaliste, cinéaste)** et une introduction de l’historien Tramor Quémeneur***, spécialiste de la Guerre d’indépendance de l’Algérie.
Paris
De notre bureau
La guerre d’Algérie s’achève le 18 mars 1962. Soixante ans après les Accords d’Evian, scellant le cessez-le-feu en Algérie le 19 mars 1962, avant l’indépendance le 5 juillet, l’irrésolution des mémoires perdure. Pour les 1 750 000 militaires engagés sur le terrain et leurs 3 500 000 descendants. Pour les 1 100 000 pieds-noirs rapatriés et leurs 2 500 000 descendants. Pour les 42 000 harkis réfugiés et leurs 500 000 descendants.
Pour les 800 000 immigrés algériens et leurs 1 200 000 enfants. Mais aussi pour leurs petits-enfants et les 68 000 000 millions de Français. Ainsi la trame de l’ouvrage, présenté comme un «album-événement» de la commémoration du 60e anniversaire des
Accords d’Evian, est annoncée par ses éditeurs qui soulignent qu’«en France, sur l’Algérie, les études abondent mais les récits et les images manquent. L’hypermnésie des acteurs ou de leurs héritiers rivalise avec l’amnésie dans la conscience collective et populaire».
Aussi «l’absence de représentation commune nourrit l’oubli des événements, creuse l’ignorance d’histoire, nuit à l’apaisement des nouvelles générations».
Et «c’est ce vide que comble cet album sans précédent La guerre d’Algérie en direct».
«Récits, photos, paroles, visages, lieux, faits, quotidiennetés, événements, destinées : à chaque page, c’est le choc». «Un moment dont, sous la forme d’une suite chronologique et thématique». «‘La Guerre d’Algérie en direct’ offre le meilleur», nous est-il annoncé.
Cet ouvrage a réuni 150 journalistes, 150 photographes, 128 numéros, 3700 pages de «reportages spectaculaires, d’entretiens décisifs, de portraits fouillés mêlant les grandes figures et les témoins anonymes, de tribunes et de commentaires de tous bords, superbement choisis et illustrés». «Telle est la collection spéciale que la revue Historia commande, en 1971, à Yves Courrière dont le quatrième tome de la Guerre d’Algérie vient d’être couronné par l’Académie française. Le prix Albert Londres s’entoure d’experts français et algériens. Ensemble, sur quatre ans, ils vont bâtir une somme inégalée dont l’historien Benjamin Stora dit qu’elle constitue ‘une mine inépuisable de découvertes’».
L’ouvrage se compose de dix grandes parties, subdivisées en sous-parties : 1830-1954. Une terre et des hommes ; 1955. Etats d’urgence ; 1956. La guerre totale ; 1957. Bataille d’Alger, batailles d’Algérie ; Janvier-septembre 1958.
D’une République, l’autre ; Octobre 1958-décembre 1959. L’Algérie gaullienne ; 1960. Barricades et insoumissions ; 1961. Négocier malgré la subversion ; Janvier-juillet 1962. La paix difficile ; 1962…L’indépendance, et après ?