Problème de la dette des clubs : La Fédération doit assumer ses responsabilités

25/11/2023 mis à jour: 03:15
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A force de renvoyer aux Calendes grecques la question de la faillite des clubs dits pros, cela a fini par éclater au visage du football algérien incapable de maîtriser une situation qui échappe aux responsables de la fédération, la Ligue de football professionnel ( LFP ) et des clubs. L’écrasante majorité des clubs qui ont pris le train du professionnalisme lors de son instauration (saison 2011- 2012) se retrouvent piégés.

 La faillite, prévue, qui les attendait tourne au cauchemar. Un à un des clubs qui ont plongés tête baissée dans le professionnalisme se retrouvent plongés dans le tourbillon de l’incapacité à faire face aux innombrables difficultés financières qui ont engendré la faillite, la descente aux enfers des divisions inférieures non sans continuer à traîner comme un fardeau le poids colossal des dettes. Selon les termes du règlement du football professionnel tout club pro relégué de division inférieure (ligue 2, ensuite ligue 3 et enfin ligue régionale) peut garder son statut pro un, voire deux ans.

 Après il le perd automatiquement. Qui dit perte de statut dit faillite avec toutes ses conséquences. Malheureusement, ni le règlement du football professionnel ni la loi, à savoir le code de commerce qui régit les sociétés sportives par actions dans tous les domaines autres que techniques ne sont pas mises en œuvre. Pire. Au gré des motivations des responsables de la fédération les clubs concernés se retrouvent ballottés du banc des amateurs à celui des professionnels... lorsque les décideurs ont besoin de voix pour accéder au trône de Dély Ibrahim, s’y maintenir ou pour changer le système de compétition, le meilleur moyen pour capter le maximum de voix. 

Aujourd’hui, la fédération a le devoir et l’obligation d’assainir définitivement la situation pour éviter la mort annoncée de nombreux clubs. Il est quand même inconcevable que des clubs sportifs amateurs (CSA) se retrouvent contraints d’effacer la dette laissée par les SSPA. On dirait que les clubs qui sont à l’article de la mort sont artificiellement maintenus en vie pour honorer les lourdes dettes des SSPA.

 Il faut en finir une fois pour toutes avec cette dramatique situation née du laisser-aller et du non-respect, par la fédération, des obligations inhérentes au cahier des charges du professionnalisme.

 Les CSA ne peuvent être tenus responsables d’une gestion qui n’est pas la leur. Le premier pas à faire c’est de prononcer, par la justice, la faillite et ensuite la dissolution des SPA pour les raisons évoquées. 
 

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