Prix des produits alimentaires : L’indice FAO affiche sa plus forte hausse depuis dix-huit mois

06/10/2024 mis à jour: 00:17
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De multiples crises ont perturbé les marchés et fait flamber les prix, notamment des denrées alimentaires - Photo : D. R.

Dans le registre des huiles végétales, le rapport de la FAO fait état d’une hausse importante de l’indice des prix au mois de septembre, estimée à 4,6% de plus que le mois précédent. Les cours des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont tous augmenté, indique la même source. L’indice FAO des prix des produits alimentaires est une mesure de la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a enregistré, en septembre dernier, la plus forte hausse depuis 18 mois de son indice de référence des prix mondiaux des produits alimentaires. Selon le rapport de la FAO, les cours de tous les produits ont connu une hausse, dont la plus importante a été enregistrée par les prix du sucre. Dans son suivi mensuel de l’évolution des prix des produits alimentaires, l’indice FAO s’est établi à une moyenne de 124,4 points en septembre, soit 3% de plus qu’au mois d’août et 2,1% de plus que sa valeur il y a une année. 

Le prix du sucre a gagné pas moins de 10,4%, et ce, en raison essentiellement à la détérioration des perspectives de récolte au Brésil et à l’inquiétude face à la décision de l’Inde de lever les restrictions sur l’utilisation de la canne à sucre pour produire de l’éthanol. Une décision qui pèserait sur les disponibilités exportables de sucre de ce pays asiatique. 

Les prix des céréales ont également gagné des échelons, avec 3% de plus sur un mois, et la raison reviendrait à l’augmentation des prix du blé et du maïs à l’exportation. «Les prix internationaux du blé sont en hausse, car le temps excessivement humide au Canada et dans l’Union européenne a suscité des inquiétudes», explique le rapport de la FAO. Les quantités disponibles dans les pays de la région de la mer Noire ont pu compenser partiellement les prix, les empêchant d’augmenter davantage. 

La hausse des prix du maïs s’explique, quant à elle, par l’effet du faible niveau de l’eau du fleuve Madeira au Brésil et du fleuve Mississipi aux Etats-Unis. Il s’agit des deux voies de transport essentielles de ce produit. 

Concernant le prix du riz, le même indice enregistre un léger recul de 0,7% en raison du calme ayant globalement régné sur les marchés. Dans le registre des huiles végétales, le rapport de la FAO fait état d’une hausse importante de l’indice des prix au mois de septembre, estimée à 4,6% de plus que le mois précédent.

Les cours des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont tous augmenté, indique la même source. «La hausse des prix internationaux de l’huile de palme est due à une production plus faible que prévu dans les principaux pays producteurs de l’Asie du Sud-Est, tandis que le rebond des cours mondiaux de l’huile de soja est principalement imputable à un volume de broyages moins important que prévu aux Etats-Unis», explique la FAO dans son rapport. 

Mesurant l’évolution des prix des produits laitiers, le même indice relève une progression de 3,8% le mois dernier, avec une appréciation des cours du lait en poudre entier, du lait écrémé en poudre, du beurre et du fromage. 

Par ailleurs l’indice des prix de la viande a affiché une légère augmentation de 0,4% expliquée par l’effet d’un affermissement des prix de la volaille en raison d’une forte demande à l’importation de produits du Brésil. Les prix mondiaux de la viande bovine sont restés stables, tandis que ceux de la viande ovine ont légèrement fléchi comparativement au mois d’août. 

 

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