Prise en charge des malades atteints d’Alzheimer à Blida : L’appel des familles

20/05/2024 mis à jour: 13:01
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Les malades atteinds d’alzheimer nécessite une attention particulière - Photo : D. R.

Appelant les  hautes autorités du pays à aider les aidants à travers un salaire et un statut par exemple, Dalila Abdelli, présidente de l’association ‘’Matensanich’’ d’aide aux malades atteints de Parkinson et d’Alzheimer évoque le recours au système GPS pour une meilleure localisation du malade errant.

Il arrive souvent que des familles ayant un parent atteint de la maladie d’Alzheimer assistent impuissants face à des «fugues» involontaires de leurs malades.  Inconscients, ces derniers risquent de se perdre une fois le seuil de la porte du domicile franchi, surtout au moment où il n’est pas surveillé.

Mais le pire risque aussi d’arriver comme c’est le cas récemment à Blida. En effet, un père de famille, malade d’Alzheimer, pourtant d’habitude bien surveillé, a pu sortir de sa maison sans pour autant attirer l’attention de sa petite famille.

Mais après une absence qui aura duré une quinzaine de jours et des avis de recherche toutes infructueuses, l’homme de 63 ans a été retrouvé sans vie à plus de 5 kilomètres de chez lui. Conscient par moment, il est allé visiter le nouvel appartement dont sa famille venait de bénéficier, à la cité Drioueche, dans la commune de Bouarfa, mais le destin a voulu qu’il décède, sans doute accidentellement au milieu des broussailles, non loin de l’appartement.

Cette mort tragique a non seulement affecté la famille du défunt mais elle a aussi remis en cause la prise en charge de ces malades. «Nous faisons de notre mieux pour surveiller nos malades, mais il suffit quelques fractions de seconde d’inattention pour diverses raisons qu›on risque de les perdre, à jamais. Aidez-nous à les aider à vivre dans la dignité», lance en guise de SOS une fille d’un malade d’Alzheimer.

Recherches vaines

«C’est des associations et de la famille bien évidemment, mais aussi des pouvoirs publics avant tout», insiste un ancien psychologue clinicien. Et d’ajouter en guise de proposition : «Faut voir avec les start-up, de plus en plus nombreuses ces derniers temps, pour créer une puce de localisation à porter comme bracelet au poignet.

Comme celle faites pour les prisonniers. Ça nous évitera le pire en cas d’errance.» Pour Dalila Abdelli, présidente de l’association ‘’Matensanich’’ d’aide aux malades atteints de Parkinson et d’Alzheimer, la plupart des avis de recherche de malades publiés sur les réseaux sociaux sont vaines.

«Il y a quelques jours, un homme atteint de la maladie d’Alzheimer a été retrouvé 48 heures après sa disparition à 30 km de son domicile non pas grâce au « tapage » sur les réseaux sociaux, mais parce qu’il portait un bracelet contenant le numéro de téléphone de son épouse. Il a attiré l’attention d’un bienfaiteur, car il était dans un état lamentable», explique-t-elle.

«Certains malades sont retrouvés suite à leur évacuation à l’hôpital des suites à un malaise. Et c’est au moment où leur famille fassent un tour dans les hôpitaux environnants qu’elles retrouvent, par hasard, le malade», renchérit-elle, la gorge nouée.

Appelant les hautes autorités du pays à aider les aidants à travers un salaire et un statut par exemple, car souvent elles sont contraintes de ne pas travailler pour s’occuper du malade, elle préconise, de son côté, le recours au système GPS pour une meilleure localisation du malade errant.

 

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