A la veille du 62e anniversaire de l'Indépendance de l’Algérie, El Watan retrace l’histoire du Jeune Indépendant, doyen de la presse privée algérienne.
Créé en mars 1990, Le Jeune Indépendant fut le premier titre de la presse privée en Algérie. Il a été fondé par de jeunes journalistes, quelques jours seulement avant la promulgation de la loi no90-07 du 3 avril 1990 (dite loi Hamrouche).
Sous la direction de Chafik Abdi, jusque-là actionnaire majoritaire avant qu’il ne quitte la société éditrice à qui il céda le titre en juin 2008, Le Jeune Indépendant démarre sous format hebdomadaire dont le premier numéro est publié le 28 mars de la même année. Il a apporté un nouveau souffle au champ médiatique de l’époque et a donné le la à d’autres titres qui ont suivi après la loi d’avril 1990. Sept ans plus tard, soit le 1er décembre 1997, le journal passe à deux éditions par semaine et devient un bihebdomadaire.
Ce n’est qu’en 1998 qu’il devient quotidien, et ce, après de nombreux aléas qui l’ont secoué depuis sa création et qui l’ont même poussé à s’arrêter momentanément de paraitre en 1992.
Le Jeune Indépendant a donc incontestablement marqué la naissance de la presse privée et indépendante algérienne. 34 ans plus tard, et malgré les difficultés et les embuches qui ont pavé son parcours, le quotidien a réussi à se surpasser et ne cesse d’évoluer. En 2016, une nouvelle équipe, composée de journalistes de talents et de techniciens professionnels, prend les commandes afin de donner un nouveau souffle au journal.
Mené par son directeur de publication, Kamel Mansari, le quotidien traite de l’actualité nationale et internationale et publie des enquêtes et des reportages qui intéressent son lectorat. D’ailleurs, Tayeb Mecheri, gérant du journal et doyen des patrons de presse en Algérie, s’est dit fier de l’équipe qui confectionne le journal au quotidien.
A cet effet, il assure : «Plus de 34 ans après, ma pensée va vers la jeune équipe chapeautée par son jeune directeur de publication, qui a eu l’audace de lancer Le Jeune Indépendant dans des conditions jusqu’alors inconnues.
Je serai éternellement reconnaissant à cette équipe fondatrice du JI, car, sans eux, notre journal n’aurait pas existé. Par la même occasion, et comme je le fais à chaque fois que l’occasion se présente, je voudrai féliciter et rendre hommage à l’actuelle équipe, constituée de jeunes journalistes qui, par leur abnégation, le journal se maintient toujours debout».
Aujourd’hui, Le Jeune Indépendant s’est imposé dans la sphère médiatique algérienne grâce à ses éditions écrites mais également à son site internet performant qui a permis au journal de toucher un lectorat plus jeune car plus connecté.
D’ailleurs, grâce à la modernisation de ses outils de travail ainsi qu’à la compétence de son équipe, Le Jeune Indépendant fut l’un des rares médias à être confectionné à 100% en télétravail lors de la pandémie de la Covid-19.
Finalement, Le Jeune Indépendant vit avec son temps. Crée il y a 34 ans, la direction du journal n’a pas lésiné sur les moyens pour faire de son site internet une référence.
En effet, s'il y a trente ans, les entreprises avaient le luxe de repousser le digital de leur fonctionnement, celui-ci est devenu aujourd’hui essentiel. Et ce point en particulier, la direction du Jeune Indépendant l’a compris, persuadée que la consommation d’information a basculé.