Les candidats à la candidature ont l’obligation de sillonner les 58 wilayas du pays en vue de collecter, dans les délais (il reste 35 jours), le maximum de signatures individuelles d’électeurs afin d’éviter toute mauvaise surprise lors du traitement des dossiers de candidature par les experts de l’ANIE qui pourraient invalider des parrainages qui ne sont pas conformes.
Les candidats à la candidature à la présidentielle du 7 septembre prochain affluent, depuis dimanche, au siège de l’Autorité nationale des élections (ANIE) pour procéder au retrait des formulaires de souscriptions. Neuf d’entre eux ont déjà accompli cette formalité et se lancent, sans attendre, dans la «chasse» aux parrainages des électeurs.
Il s’agit de la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, du président du MSP, Abdelaali Hassani Chérif, et du président de l’ANR, Belkacem Sahli, qui étaient les premiers à s’adresser à l’ANIE.
Ils sont suivis, depuis lundi, de la présidente de l’UCP, Zoubida Assoul, du président du Rassemblement algérien (RA), Tarek Zeghdoud, du premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche, du président du Front des jeunes démocrates pour la citoyenneté (FJDC), Ahmed Gouraya, et des deux indépendants Ayeb Raouf, Slimane Bouamrouene. Ayant annoncé sa candidature, lundi après-midi, Saïda Neghza ne devrait pas tarder à accomplir cette procédure obligatoire.
Ces derniers, comme pour les futurs prétendants, ont l’obligation de sillonner les 58 wilayas du pays en vue de collecter, dans les délais (il reste 35 jours), le maximum de signatures individuelles d’électeurs afin d’éviter toute mauvaise surprise lors du traitement des dossiers de candidature par les experts de l’ANIE qui pourraient invalider des parrainages qui ne sont pas conformes.
Qui fera le plein ? Quels sont les prétendants pouvant dépasser l’écueil des parrainages qui doivent être récoltés dans au moins 29 wilayas ? Il risque d’y avoir des surprises. En tout cas, pour cette joute, le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, a annoncé au début de la semaine la confection d’un nouveau formulaire de souscription.
«Il s’agit d’un nouveau formulaire qui rend impossible l’enjeu de marchandage des signatures», a-t-il assuré lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale, affirmant que c’est la fin d’un «réel mercato, pratiqué à la souscription par le passé durant laquelle les gens vendent et achètent des appuis». Selon lui, «les fiches de souscription sont désormais dotées d’un numéro de série propre à chaque candidat qui vient retirer son quota».
Chaque candidat, a-t-il fait savoir, aura droit «à 70 000 fiches, au lieu de 50 000 exigées par la loi, qui peuvent être utiles en cas de besoin par les prétendants». «Ces fiches de souscriptions sont suivies au jour le jour grâce à une plateforme électronique de manière à ce que ces formulaires ne soient pas utilisés par d’autres postulants», a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : «C’est là une des garanties de sécurité de l’opération électorale au niveau des souscriptions et d’authentification des signataires.» Mohamed Charfi avait estimé que ces mesures «feront obstacle à cette tendance de la fraude». «Désormais, poursuit-il, il est très difficile de faire comme avant, soit par profit individuel, soit nuire à la crédibilité d’un scrutin», avait-il déclaré.