Présidentielle anticipée du 7 septembre prochain : La campagne électorale débute aujourd’hui

15/08/2024 mis à jour: 00:54
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La campagne électorale pour la présidentielle anticipée du 7 septembre prochain débute officiellement aujourd'hui. Durant vingt jours, les trois candidats en lice  et leurs soutiens devront sillonner les quatre coins du pays pour tenter de convaincre les 24 millions d’électeurs à participer au prochain scrutin. C’est l’enjeu majeur de cette septième élection présidentielle depuis l’avènement du pluralisme politique en Algérie. 

En effet, les trois prétendants à la magistrature suprême, ayant toujours à l’esprit les forts taux d’abstention enregistrés durant les derniers rendez-vous électoraux organisés depuis 2019, tenteront de mobiliser les citoyens et convaincre les indécis pour changer la donne. Pour ce faire, il faut des arguments solides et des propositions électorales tangibles. C’est ce que tenteront de faire les trois concurrents pendant trois semaines, à compter d’aujourd’hui et jusqu’au 3 septembre prochain. 

Chacun des candidats a défini, en principe, sa stratégie pour cette course électorale en vue de remporter le scrutin. Pour le président sortant, Abdelmadjid Tebboune, qui n’a pas dévoilé son programme jusque-là, devrait défendre d’abord le bilan de son premier mandat et plaider pour «la continuité», comme l’ont d’ailleurs expliqué les chefs des partis et organisations qui soutiennent sa candidature. 

Son programme pour le prochain quinquennat devrait être présenté aujourd'hui par son directeur de campagne, Brahim Merad, mis en «congé spécial» pour s’acquitter de sa nouvelle mission. Parallèlement, les responsables des partis engagés en sa faveur animeront des rencontres dans différentes wilayas. Abdelmadjid Tebboune, quant à lui, se contentera de meetings dans les principales grandes villes. 

Pour sa part, le candidat du MSP, Abdelaali Hassani Cherif, se lancera dans le bain électoral à partir de la wilaya d’El Tarf. Le chef du parti islamiste compte faire le tour d’une cinquantaine de wilayas pour défendre son projet, dont les grandes lignes ont été exposées il y a une dizaine de jours. 


«Légitimité des institutions» 


De son côté, le premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche, a choisi d’entamer sa campagne par une rencontre de proximité avec des citoyens à Bab El Oued (Alger), avant d’animer un meeting à Tipasa, où il essaiera d’étaler sa «vision» pour le «changement». 

Les trois candidats partageront, toutefois, un objectif : garantir une forte participation pour donner plus de «légitimité aux institutions» et plus particulièrement à la présidence de la République. 

Durant cette campagne, le discours des candidats sera encadré par les règles et mécanismes prévus dans la loi organique relative au régime électoral. Ce texte stipule que tout candidat ou personne qui participe à une campagne électorale «doit s’abstenir de tenir tout discours haineux et toute forme de discrimination, et l’utilisation de langues étrangères durant la campagne électorale est interdite, de même que l’utilisation, à des fins de propagande électorale, des biens ou moyens d’une personne morale publique ou privée, institution ou organisme publics». 

De même, l’utilisation des lieux de culte, des institutions et administrations publiques, ainsi que des établissements d’éducation, d’enseignement et de formation, quelle que soit leur nature ou appartenance, est interdite. Même chose pour l’usage malveillant des attributs de l’Etat. En revanche, chaque candidat bénéficie d’un accès équitable aux médias audiovisuels autorisés, dans la mesure où la durée des émissions accordées étant égale pour tous des candidats. 

L’ANIE, rappelons-le, avait auparavant publié un arrêté fixant les modalités et procédures d’accès aux médias audiovisuels et de couverture médiatique des activités des candidats à la présidentielle. 

Ce document concerne tous les médias audiovisuels publics et privés de droit algérien disposant d’une autorisation légale, de même que les autres médias audiovisuels privés, dont les programmes sont diffusés légalement depuis l’Algérie, y compris l’activité audiovisuelle en ligne. 

L’arrêté fixe également les modalités de couverture médiatique des activités des candidats à la présidentielle par la presse écrite et électronique, ainsi que la publicité des candidatures via les réseaux sociaux. Selon ce texte, les médias sont tenus d’assurer une couverture équitable et objective, de garantir le droit de réponse, de respecter les principes d’impartialité et d’honnêteté et de vérifier les informations relayées. 
 

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