«Du 1er janvier au 30 septembre, les équipes de l’ONA de Bouira ont procédé au nettoyage de 11 941 regards et 7999 avaloirs, ainsi que le curage de 113 km du réseau d’assainissement», a indiqué Amar Khendriche, directeur de la direction locale de l’ONA.
Les efforts déployés afin de passer une saison hivernale avec moins de risques d’inondations se poursuivent à Bouira. Plusieurs secteurs sont concernés par ces préparatifs, tel l’Office national de l’assainissement (ONA), la direction des travaux publics (DTP), l’hydraulique, etc. «Du 1er janvier au 30 septembre de l’année en cours, les équipes de l’ONA de Bouira, ont procédé au nettoyage de 11941 regards et 7999 avaloirs, ainsi que le curage de 113 kilomètres du réseau d’assainissement», a indiqué Amar Khendriche, directeur de la direction locale de l’ONA, lors d’une conférence de presse.
Ces différentes opérations avaient permis la récupération d’une quantité de déchets solides estimée à 1106 m3. Ces déchets ont été acheminés vers le centre d’enfouissement technique, a précisé le conférencier. Par ailleurs, l’autre problème crucial auquel font face les collectivités locales sont les eaux pluviales, notamment dans les zones urbaines.
Afin d’y faire face, l’ONA avait proposé aux 45 APC de la wilaya de Bouira de signer des conventions de gestion des eaux pluviales. «Nous avons 31 communes sur les 45 communes de la wilaya qui sont favorables à ces conventions, dont 3 ont été déjà signées, à savoir Maâla, M’Chedallah et Ath Mansour», a révélé le même responsable.
«C’est au niveau de la commune de Bouira que nos équipes interviennent souvent pour faire face aux eaux pluviales, pourtant ce n’est pas la mission de l’ONA. Malheureusement, l’APC de Bouira n’a pas encore manifesté son intérêt à signer ladite convention», a déploré M. Khendriche.
Inondations, 22 zones vulnérables
A l'occasion de cette conférence, Noureddine Gasmi, le DTP de Bouira, a fourni davantage de détails sur les mesures prises pour l’amélioration la circulation routière dans la wilaya. Il a ainsi indiqué que 22 points noirs, c'est-à-dire des zones subissant des inondations ou crues, avaient été pris en charge ces dernières années.
Des travaux d'évacuation des eaux pluviales ont été réalisés à ces endroits, et d'autres chantiers sont d'ores et déjà programmés dans le cadre du programme de 2024. «Les procédures administratives pour certains projets sont en cours pour le lancement des consultations afin de désigner des entreprises de réalisation», a expliqué le DTP.
Par ailleurs, des opérations de nettoyage et de curage des oueds ont déjà été menées pour faciliter l'écoulement des eaux. Le même responsable a cité 10 autres points noirs qui sont, selon lui, sous contrôle. Il s’agit, entre autres, de Tiliouine dans la commune de Bechloul, Douba dans la commune d’Ahnif et Passala dans celle d’Ath Mansour, tous sur la RN5.
D’autres points ont été également recensés sur la RN33 traversant la ville de la commune de Haizer et Ighil Zouggaghen dans la même commune et sur la RN8 B à El Hachimia. «Pour ces derniers points, des ouvrages busés ont été obstrués à cause des constructions qui ont été érigée sur la rive de la route, ce qui cause un débordement des eaux pluviales qui inondent la route», a déploré le DTP.
Au-delà de ces points noirs identifiés, d'autres zones sensibles ont également été recensées. Il s'agit d'endroits sujets où s'accumulent la neige, à l’instar de Tikjda, Tirourda, Tizi N Kouilal, Col Ben S’haba, Col de Dechmia, Dirah, Bekouche et Tizi Oujaâboub. Toujours dans le cadre des préparatifs de la saison hivernale, la DTP avait procédé au curage de 358 km de fossés bétonnés et en terre, le nettoyage de 817 km de canaux d’évacuation des eaux, 1650 ouvrages busés et 460 avaloirs.