Première rencontre sur la santé des ruminants à Alger : De la génétique américaine pour améliorer l’élevage bovin

19/09/2023 mis à jour: 21:00
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Photo : D. R.

Cette première rencontre algéro-américaine vise à déterminer les moyens concrets de partenariat dans le domaine de la génétique bovine.

Une rencontre algéro-américaine sur la santé des ruminants s’est ouverte hier à Alger. Organisé par l’ambassade des Etats-Unis en Algérie, cet événement, premier du genre, a réuni des experts, des vétérinaires, des généticiens et des spécialistes en semence et en embryons bovins.

Fruit d’un partenariat avec le ministère algérien de l’Agriculture et du Développement rural et le Centre national d’insémination artificielle et d’amélioration génétique (CNIAAG) d’Alger, cette rencontre, qui s’étalera sur trois jours, se veut un espace d’échange et de partage des expériences dans le domaine de la génétique pour l’amélioration de l’élevage bovin. Les Etats-Unis sont leaders en la matière. Cette première collaboration algéro-américaine vise à déterminer les moyens concrets de partenariat dans le domaine de la génétique bovine.

«Une première mondiale»

Intervenant à l’ouverture de cette rencontre, l’ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, s’est dite «extrêmement fière» que l’Algérie soit le premier pays à accueillir cet événement, relevant que «pour la première fois, d’éminents experts du secteur privé et du gouvernement américain se réunissent pour trois jours pour échanger des connaissances et des expériences avec leurs pairs algériens».

L’ambassadrice a annoncé dans ce sillage que l’Algérie et les Etats-Unis disposent désormais de deux certificats sanitaires bilatéraux en génétique bovine. «En tant qu’ambassadeur, je suis fière que la technologie génétique américaine ait joué un rôle clé dans l’expansion de la production de la dinde et du poulet en Algérie au cours de la dernière décennie. Maintenant, nous avons hâte de voir des vaches qui naîtront en Algérie avec une génétique américaine», a-t-elle déclaré, affirmant que «ces avancées contribueront au partenariat entre nos deux pays pour accroître la production et les opportunités économiques en Algérie».

Mme Aubin a souligné qu’au cours de ses déplacements dans plusieurs régions du pays, elle avait eu de «nombreuses conversations» sur l’importance de l’agriculture en Algérie, en particulier la production de bétail et de lait. «J’ai vu de mes propres yeux les efforts des agriculteurs algériens pour produire des aliments nutritifs afin d’approvisionner les tables à manger à travers ce vaste pays. Laissez-moi vous dire, c’est une image similaire à celle qu’on trouve aux Etats-Unis, nos agriculteurs aussi aiment leur profession, et ils savent le ‘‘pourquoi’’ de leur existence chaque jour», a-t-elle poursuivi, assurant que cela lui réchauffait le cœur de savoir que «les agriculteurs américains seront de véritables partenaires des agriculteurs algériens au moment où l’Algérie cherche à développer davantage sa production de bétail, de lait et de viande».

Connaître les nouvelles technologies

Ce séminaire sera une occasion, selon elle, de «connaître» l’industrie et les experts américains, de mieux comprendre les processus utilisés aux Etats-Unis dans l’élevage et la production laitière ainsi que les nouvelles technologies d’insémination artificielle et de transfert d’embryons. «L’industrie génétique américaine est pionnière dans le partage de son savoir-faire dans le monde entier. La génétique bovine a été exportée pour la première fois des Etats-Unis dans les années 1960. Aujourd’hui, la génétique bovine américaine est exportée vers plus de 116 pays, contribuant de manière significative à nourrir notre population mondiale croissante», a souligné l’ambassadrice.

De son côté, la directrice des services vétérinaires au ministère de l’Agriculture, Fairouz Bendahmane, s’est félicitée de cette rencontre qui est de nature à «contribuer au renforcement des relations bilatérales entre les deux pays». Elle a réaffirmé  la «volonté» de son département ministériel d’intensifier le partenariat dans ce domaine pour bénéficier de l’expertise américaine. Pour Catherine Bowers, responsable des services vétérinaires au département américain de l’Agriculture, «la rencontre d’aujourd’hui constitue une première étape d’un programme d’échange et de coopération bilatérale».

Cette coopération va prendre différentes formes dont des échanges entre les deux pays de scientifiques qui opèrent dans le domaine de l’agriculture. «Les scientifiques américains vont travailler avec les services vétérinaires du ministère algérien de l’Agriculture pour identifier les prochaines étapes de notre collaboration», a précisé la responsable américaine. Le but de cette collaboration est de faire progresser les processus de production laitière et les techniques de l’élevage en Algérie grâce au savoir-faire américain. Les technologies génétiques américaines peuvent ainsi être d’un grand apport pour l’Algérie dans sa quête de l’autosuffisance en matière de production de viandes et de lait.

 

 

 

 

 

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