Première édition du salon du livre de Takeriet (Béjaïa) : Hommage à Mohammed Arkoun et Mustapha Aouchiche

04/09/2022 mis à jour: 02:03
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La première édition du salon du livre de Takeriet (48 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa) se déroule depuis le 2 septembre, et ce, jusqu’au 6 septembre à l’école primaire du village, au grand bonheur des amoureux du livre. 

Plus qu’un rendez-vous avec la littérature, ce salon du livre retient l’attention par la présence d’invités de qualité qui présenteront des conférences de haute facture et aux thématiques variées et d’actualité dont la consistance rejoint les travaux de recherche de Mohammed Arkoun et la cause défendue par Mustapha Aouchiche, auxquels est dédiée cette édition. 

Les deux premières journées ont été marquées par la présentation de quatre conférences traitant de la mémoire et de l’histoire présentées respectivement par les écrivains Lazhari Labter et Daho Djerbal. Aussi, des communications d’actualité et bousculant l’ordre établi sont au menu, à travers l’approche scientifique du discours islamique et la réforme de l’islam, deux sujets pensés par Mohamed Arkoun et décortiquée, respectivement, par le Pr des universités en sciences du langage et de traductologie  Abderrazak Dourari et Saïd Djabelkhir, islamologue spécialiste du soufisme. 

Dans ce même panel d’invités figure, également, une femme, Ferroudja Ousmer, qui a présenté son ouvrage : Derrière les larmes de ma grand-mère. Baptisée au nom de Mustapha Aouchiche, un enfant du village, cette manifestation se veut également un hommage rendu par les villageois à un des membres actifs de l’académie berbère, ce qui constitue une fierté pour les habitants de la bourgade et pour toute la région, car ce fils de Takeriet a consacré sa vie pour la culture et l’identité amazigh et le livre. 

La production culturelle, dit-on, lui tenait tant à cœur qu’il abandonna son métier pour fonder les Éditions Berbère, que tous les artistes, cinéastes, écrivains qui étaient sur le terrain à la fin des années 80 et au début des années 90 connaissent. Mustapha Aouchiche décède en 1995 dans un tragique accident en France alors qu’il était en compagnie de la chanteuse Zohra dont il était l’éditeur. 

Cette première édition est dédiée à la mémoire «d’un autre prophète», le défunt Mohammed Arkoun, «l ‘Algérien kabyle humaniste qui a bouleversé le monde des idées par ses travaux, et qui a mené triomphalement une rude bataille contre l’obscurantisme et la pensée manichéenne». 

Une vingtaine de maisons d’édition seront représentées ainsi que 70 écrivains, parmi eux, des étrangers venus de la Tunisie et de la Lybie, tiendront des stands dans la cour de l’établissement scolaire. D’autres activités ayant une relation avec l’écriture et le livre sont programmées. Ainsi, un atelier d’écriture journalistique sera animé par l’universitaire Sahoui Hamza, une activité interactive pour enfants animée par Toufik Djerroud.

 C’est également une occasion pour les amateurs du livre de rencontrer leurs auteurs préférés autour de présentation d’ouvrage par ces auteurs.

 

 

 

Le programme des conférences du 4 au 6 septembre 

 

Dimanche 04/09/2022:


13h. Hamid Bilek : De Boulifa à Mammeri, la renaissance de la langue et la culture amazighes.
14h30. Hacene Halouane : hydronymie et toponymie, le patrimoine ancestrale de notre algériennité.
 

Lundi 05/09/2022 :
 

13h. Saïd Chemakh. Université de Tizi Ouzou.
13h 30. Fet’hi Ben Maammar (écrivain et intellectuel Tunisien) : les Amazighs et l’amazighité en Tunisie, réalité et perspective.
14h00. Boukezzar Fet’hi (intellectuel Amazigh Libyen) : la langue Amazigh de l’oralité à l’écriture.
15h. Farida Sahoui : Apport culturel des Amrouche en Algérie et en Tunise.

 

Mardi 06/09/2022 :
13h. Tarik Djerroud : La laïcité est une fraternité 
15h. Djamel Laceb : Tasekla Tamazight ger usefru d tmacahut

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