Perdu dans le désert, le petit village devenu daïra, suspendu à la ligne de partage entre le Mali et l’Algérie, habituellement isolé de tout, même de la Covid, s’est soudainement retrouvé lié à la planète en faisant face à des problèmes communs.
Comme celui de l’huile, rare en ce Ramadhan, à Tin Zouatine ou Alger, et de Tamanrasset à Paris, où même les grandes capitales du monde ont été impactées par la guerre en Ukraine, gros producteur de tournesol. Heureusement, l’équipe de Poutine arrivée par Antonov AN-124, plus gros avion porteur du monde, a amené dans ses bagages, outre quelques armes et du caviar, de l’huile, du blé, du sucre et du poulet, cet animal devenu un produit de luxe.
Si personne à part le chef de daïra n’a osé goûter à ces œufs noirs de poisson, le reste a été équitablement partagé entre les familles, avec une part plus grosse pour le même chef de daïra qui a expliqué avoir une très grande famille. Mais Poutine, qui suit en direct sur son téléphone satellitaire les développements de la guerre en Ukraine, a d’autres préoccupations :
- Vous avez un ballon ? demande-t-il à Brahim, son accompagnateur et traducteur.
Brahim a réfléchi, il devrait bien en trouver un à Tamanrasset, au Mali tout proche ou au Niger, rapidement. Car en réalité, Poutine avait décidé dès son arrivée d’organiser un match Algérie-Russie, la coupe des mauvais perdants pour ceux qui ont été éliminés, et Raouraoua est même arrivé ce matin à Tin Zouatine par avion spécial pour arbitrer la rencontre. L’ex-président de la FAF a d’ailleurs demandé où était le caviar, pour en faire des boureks à l’heure du f’tor. Kadirov, l’ami tchétchène de Poutine, qui était à côté en train de faire subir un interrogatoire poussé à un jeune
Gambien qui tentait l’aventure vers l’Europe, a entendu :
- Des boureks au caviar ? C’est une hérésie, vous irez tous en enfer, comme Zelensky.
D’un regard, Poutine lui a demandé de lâcher le jeune Gambien, qui est immédiatement parti sans demander son reste. Direction Nord.
… à suivre