Pourquoi ? Comment ? Les hasards de l’Histoire, qui non, n’est pas finie, pour le pourquoi, et évidemment par avion pour le comment.
C’est ainsi que Poutine, accompagné de son ami tchétchène Kadirov, sont arrivés à Tin Zaouatine, extrême-sud de l’Algérie. Imprévisible, le dirigeant russe a décidé de changer d’axe, aussi par crainte d’un assassinat ciblé dit-on, ou d’une condamnation au Tribunal pénal international qui lui interdirait toute sortie du territoire.
- Peut-être mon dernier voyage, a-t-il expliqué à Brahim, officier algérien chargé d’accompagner le président russe et de lui servir de traducteur.
Brahim, la soixantaine gaillarde, est assisté de Iyad, jeune targui qui sert de guide, d’office du tourisme local et accessoirement d’agent de renseignements militaires sur les nombreux groupes qui circulent dans la région.
- Votre dernier voyage…, demande-t-il étonné, mais pourquoi
ici ?
- Pourquoi pas ?
Poutine a regardé le sable, le ciel. En ce mois d’avril, le soleil commence déjà à taper comme un dictateur, ce qui a semblé plaire à Poutine :
- C’est bien le Ramadhan ?
- Oui, depuis trois jours.
- Je vais le faire avec vous, qu’y a-t-il au menu ce soir ?
Au même moment, Kadirov est revenu de sa prière du dohr toujours armé de sa Kalachnikov et a demandé :
- C’est vrai que l’huile est interdite de vente aux mineurs ?
- … Oui, a répondu Brahim, hésitant.
- Il y a de la drogue dedans ?
- Non
Poutine a coupé le dialogue et demandé de simples pommes de terre pour le ftor. Il a hélas appris que les pommes de terre, c’est compliqué.
- Ah bon ! C’est pourtant très simple, même chez nous en Sibérie elles poussent.
Iyad a essayé de lui expliquer que le ministre de la pomme de terre avait accusé les spéculateurs et fait passer une loi les punissant de 30 ans de prison, pour qu’ensuite il accuse les consommateurs de stocker. Va-t-il faire passer une loi pour condamner les mangeurs de pommes de terre à 30 ans ? C’est possible. Quel pays étrange. Vaut-il la peine d’être envahi ?
… à suivre