Le port de pêche maritime et de plaisance de Sidi Lakhdar, situé à Mostaganem, incarne une tragédie qui dure depuis 40 ans. Depuis sa création dans les années 1980, ce port, vital pour l’économie locale, lutte sans relâche contre le problème récurrent de l’ensablement.
Malgré les milliards investis dans des opérations de dragage successives, le problème persiste encore et toujours, et les solutions semblent aléatoires, voire inaccessibles. Ainsi, le 7 avril, une nouvelle opération de dragage a été lancée sous l’impulsion du wali de Mostaganem, Ahmed Boudouh, et ce, après un appel désespéré de la communauté des pêcheurs. Supervisés par l’entreprise SNTP, ces travaux ont donc nécessité une somme colossale, mais, une fois de plus, cette intervention semble ne pas suffire à résoudre ce problème, qui revient à chaque fois.
Bien que ces efforts soient salués, ils restent néanmoins coûteux et inefficaces sur le long terme, sans parler de l’incapacité à traiter la question en profondeur qui devient de plus en plus évidente. Les professionnels du secteur de la pêche insistent désormais sur la nécessité d’un projet de réhabilitation complet, c’est-à-dire en bonne et due forme, pour éviter de futures opérations de dragage coûteuses et inutiles.
Au mois de mai de l’année dernière, lors d’une visite à Mostaganem, le ministre de la Pêche, Ahmed Badani, a annoncé l’inscription d’un projet pour résoudre définitivement ce problème d’ensablement. Espérons donc que le projet se concrétisera pour mettre fin à ce problème et offrir aux pêcheurs une solution durable. Le port de Sidi Lakhdar, dans la wilaya de Mostaganem, est désormais un exemple des défis auxquels de nombreuses infrastructures côtières en Algérie sont confrontées.