L’ordre du jour de cette réunion restera ouvert à toutes les idées «susceptibles d’être enrichies avec une vision nationaliste» et ce, en vue de promouvoir «la pratique politique et confirmer la maturité de l’expérience démocratique dans notre pays».
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune rencontrera, aujourd’hui, les partis politiques siégeant dans les Assemblées nationales et locales (APN, APW, APC). Une invitation a été adressée aux chefs de ces formations le 11 mai et signée par Boualem Boualem, directeur de cabinet à la présidence de la République. Ainsi, plus d’une vingtaine de leaders politiques accompagnés de deux représentants seront présents à ce conclave.
Une première politique. Puisqu’il s’agit de la première réunion collective du chef de l’Etat avec des chefs de parti depuis son élection à la magistrature suprême en 2019.
M. Tebboune s’appuie sur les dispositions de la Constitution pour mettre en œuvre une telle démarche, puisque dans la missive adressée aux partis, il est mentionné que «conformément aux dispositions de la Constitution et de la loi organique relative aux partis politiques et partant de sa foi en les vertus du dialogue et de la concertation concernant les questions d’intérêt national et dans le cadre de l’ouverture sur les différentes forces politique et sociale, le président de la République a décidé de tenir, ce mardi (aujourd’hui, ndlr) une rencontre avec les partis représentés dans les Assemblées nationales et locales».
Cette initiative sera, lit-on dans le document, une occasion «de présenter les questions d’intérêt général, surtout à la lumière des rendez-vous électoraux importants qui arrivent, en plus de la situation régionale et internationale actuelle». En outre, «la consécration de la voie basée sur le dialogue et la concertation sera une opportunité, selon la Présidence, pour l’exposition de différentes préoccupations et propositions que la classe politique voudrait soumettre.»
«Dialogue lumineux»
C’est pourquoi, précise le document, l’ordre du jour de cette réunion restera ouvert à toutes les idées «susceptibles d’être enrichies avec une vision nationaliste», et ce, en vue de promouvoir «la pratique politique et confirmer la maturité de l’expérience démocratique dans notre pays».
En conclusion, la Présidence espère la participation des concernés à cette rencontre politique «prometteuse pour un dialogue lumineux que le président de la République voudrait qu’il soit interactif et vivant, contenant l’ensemble des idées et des avis, en vue d’édifier la nouvelle Algérie».
Par ailleurs, les partis contactés ont accueilli favorablement cette initiative. «Nous avons de tout temps appelé à un dialogue inclusif, constructif avec les partis politiques. Aujourd’hui, les pouvoirs publics ont compris que ni la société civile ni une autre structure ne peuvent prendre la place d’un parti politique. La priorité doit être donnée à l’action politique pratiquée en premier lieu par les partis politiques», explique Ahmed Sadok du Mouvement pour la société et la paix (MSP).
Ce parti islamiste compte, annonce son cadre qui siège à l’APN, remettre au Président un dossier renfermant leurs appréciations et leurs propositions de toutes les questions qui préoccupent le citoyen. De son côté, Belkacem Sahli, secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), va remettre, entre autres, sur la table toutes les «préoccupations qui pénalisent le travail et la mission des partis».