Le secteur de la pêche a réalisé au cours de l'année 2022 un bond, en termes de production, de 67% par rapport à l’année 2021 dans la filière de la pisciculture», c’est ce qu’a déclaré Hicham Sofiane Salaouatchi, ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, en marge d’une inspection qu’il a effectuée à Skikda, dans une ferme de pisciculture, une spécialisation de l’aquaculture qui désigne l’élevage des poissons en milieu naturel ou en bassin artificiel destinés à la consommation. M. Salaouatchi a d’ailleurs indiqué que la filière piscicole connaît ces dernières années une croissance attestée par l’extension de sa pratique de 6 wilayas en 2021 à 9 en 2022. M. Salaouatchi a également salué les efforts déployés par les autorités de la wilaya dans le suivi de la concrétisation de ce projet entré en exploitation en janvier dernier.
Le ministre a présidé, sur le même site, la signature d’un accord de partenariat dans le domaine de la production et la distribution des poissons de pisciculture entre la Chambre de la pêche et de l’aquaculture de Skikda et cette ferme piscicole. L’accord porte sur l’achat et la commercialisation des produits de pisciculture de cette ferme et son accompagnement dans l’acquisition des alevins et aliments et l’importation de matériel. La ferme, distante de 5 km de la terre ferme, s’engage à mettre à la disposition de la Chambre ses productions de dorade et de loup de mer de chaque cycle en fonction de ses moyens.
Cette branche de l’aquaculture semble donc susciter l’intérêt des autorités. En effet, la Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture (CAPA) a déjà appelé les jeunes souhaitant investir dans le domaine de la pisciculture en eau douce à se rapprocher de ses services, répartis sur l’ensemble du territoire national, pour s’inscrire aux programmes d’accompagnement.
A Guelma, et dans le but d’encourager cette filière, des lots de terrain seront réservés aux investisseurs désireux de se lancer dans la pisciculture, dans les zones d’activité de la wilaya. Cette décision intervient suite à la demande formulée par les investisseurs potentiels en pisciculture. A Mila, ce ne sont pas moins de 20 enseignants du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels qui ont bénéficié dernièrement d’une formation en pisciculture intégrée à l’agriculture. Ces formations ont pour but d’encourager l’intégration de la pisciculture dans les activités agricoles, mais aussi d’assurer une variété de la production dans les exploitations agricoles et mettre à profit les bassins d’irrigation pour la pisciculture, compte tenu de leur éléments nutritifs, riches en fertilisants.
Et en termes d’investissement, la pisciculture semble être un bon créneau. En effet, selon Abdelhakim Lazaar, directeur local de la pêche et de l’aquaculture, «la pisciculture est un domaine d’investissement rentable garantissant un taux de bénéficie net de 40%». Intervenant lors d’une journée de sensibilisation sur l’aquaculture intégrée à l’agriculture, M. Lazaar a fait savoir que l’investissement dans cette filière permet aux agriculteurs de contribuer à l’amélioration des capacités de la production nationale. Il a également assuré que les agriculteurs voulant se lancer dans cette filière auront toutes les «informations, encouragements et assistance technique, notamment pour la production des espèces de poissons ayant un rendement économique important, à l’instar du tilapia, qui est très demandé sur le marché».
De son côté, le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques a mis en avant les partenariats du secteur de la pêche avec les établissements de l’enseignement et de la formation, insistant au passage sur l’importance de telles conventions qui contribuent au renforcement du secteur de la pêche. Il a également souligné la mise en application des accords contenus dans ces documents de partenariat, donnant toute sa place à la recherche scientifique dans le domaine des ressources halieutiques, et cela afin d’encourager la recherche scientifique dans le domaine de la pêche et la pisciculture.
Aquaculture
Par ailleurs, de nombreux projets aquacoles voient le jour un peu partout à travers le territoire national, afin de donner une nouvelle impulsion à la filière. Le développement de l’aquaculture devient un besoin impératif pour la préservation et la diversification des ressources halieutiques de plus en plus menacées par des facteurs humains et climatiques. En effet, en raison des changements climatiques, de la pollution mais aussi de la surpêche, l’aquaculture s’avère être l’une des meilleures options pour promouvoir une pêche durable. D’ailleurs Souad Lamoudi, chercheuse et chef de service de la valorisation des résultats de la recherche auprès du Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture
(CNRDPA), a mis en avant le rôle du Centre dans le développement de l’activité aquacole en Algérie, notamment à travers l’installation de plusieurs stations expérimentales pour l’élevage de poissons en eau de mer et en eau douce à travers le territoire national. «L’intérêt de ces stations est de développer les techniques d’élevage aquacole adapté à l’environnement local pour les transmettre aux investisseurs qui souhaiteraient installer leurs propres fermes», a-t-elle expliqué.
Et tout comme la pisciculture, l’aquaculture a retenu l’intérêt de autorités.
A Batna par exemple, quatre coopératives aquacoles intégrées à l’agriculture ont été créées dans la wilaya. Ces coopératives ont pour rôle le développement et la promotion des activités de la pêche et de l’aquaculture au profit des agriculteurs de la wilaya de Batna. A Béchar, une ferme aquacole pédagogique sera ouverte prochainement à l’Etablissement de rééducation et de réadaptation. Cette structure de formation permettra, une fois opérationnelle, d’assurer la formation et l’initiation théorique et pratique sur les techniques d’élevage de poissons d’eau douce au profit des détenus de cet établissement. A cet effet, Djamel Boulekhessaim, le directeur du secteur, a fait savoir, à l’APS, que cette structure pilote «constituera un apport important aux efforts de l’Etat en matière d’accompagnement des personnes détenues pour faciliter leur réinsertion professionnelle et sociale». A Tlemcen, ce ne sont pas moins de 18 projets aquacoles privés qui viennent enrichir la filière. Neuf sont déjà entrés en production, tandis que d’autres sont en phase d’équipement en matériels nécessaires. Pour ce qui est de la formation, le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques a fait état de la formation de 1171 agriculteurs en aqua-agriculture intégrée, durant le premier semestre de l’année pédagogique en cours 2022-2023, affirmant que son secteur œuvre à l’intensification de l’aquaculture au niveau des bassins d’irrigation agricole par le biais des agriculteurs formés en la matière, tout en assurant la disponibilité des alvins et des aliments nécessaires à cette activité. Il a également affirmé que l’activité de l’aqua-agriculture intégrée a connu récemment une «relance notable», notamment à travers l’élevage, au niveau des barrages et des bassins d’irrigation, de la carpe et du tilapia rouge, très appréciés par les agriculteurs.
A ce propos, M. Salaouatchi a rappelé le projet de la société Cosider via sa filial Agrico, consistant en «un grand investissement en matière d’industrie d’aquaculture intégrée à l’agriculture au niveau de la wilaya de Khenchela, dans le cadre d’une exploitation agricole de production de blé et de maïs sur une superficie de 17 000 hectares». Dans le cadre de ce projet, 400 000 alvins de tilapia rouge ont été élevés en 2022 pour atteindre 60 tonnes de production réelle en 2023. Cette entreprise a procédé à un investissement consistant en l’élevage de 80 000 alvins de tilapia rouge à Biskra sur une superficie de 8726 hectares destinés à la production de blé dur et de maïs, pour produire 15 tonnes. Il est aussi prévu l’élevage d’un million d’alvins de tilapia rouge dans le reste des bassins de l’exploitation à partir du mois en cours. Et en prévision du mois sacré, M. Salaouatchi s’est entretenu avec les représentants des unités de transformation des productions halieutiques, les appelant à développer leurs activités en utilisant le produit local de la filière de l’aquaculture dans leur industrie.
A noter que le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a présidé, mercredi, une réunion du gouvernement au cours de laquelle il a examiné des projets de texte et entendu des exposés concernant plusieurs secteurs. Dans le domaine de la pêche, le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques a présenté une communication sur l’avancement dans l’exécution de la feuille de route relative à la mise en œuvre du régime spécifique de protection sociale des professionnels de la pêche. Cette feuille de route vise l’amélioration des conditions de travail des professionnels de la pêche, notamment par la mise en place d’un dispositif de soutien au profit de certaines catégories de professionnels de la pêche ne disposant d’aucune source de revenus durant les périodes d’intempérie et de repos biologique des poissons. S.O.L
e secteur de la pêche a réalisé au cours de l'année 2022 un bond, en termes de production, de 67% par rapport à l’année 2021 dans la filière de la pisciculture», c’est ce qu’a déclaré Hicham Sofiane Salaouatchi, ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, en marge d’une inspection qu’il a effectuée à Skikda, dans une ferme de pisciculture, une spécialisation de l’aquaculture qui désigne l’élevage des poissons en milieu naturel ou en bassin artificiel destinés à la consommation. M. Salaouatchi a d’ailleurs indiqué que la filière piscicole connaît ces dernières années une croissance attestée par l’extension de sa pratique de 6 wilayas en 2021 à 9 en 2022. M. Salaouatchi a également salué les efforts déployés par les autorités de la wilaya dans le suivi de la concrétisation de ce projet entré en exploitation en janvier dernier.
Le ministre a présidé, sur le même site, la signature d’un accord de partenariat dans le domaine de la production et la distribution des poissons de pisciculture entre la Chambre de la pêche et de l’aquaculture de Skikda et cette ferme piscicole. L’accord porte sur l’achat et la commercialisation des produits de pisciculture de cette ferme et son accompagnement dans l’acquisition des alevins et aliments et l’importation de matériel. La ferme, distante de 5 km de la terre ferme, s’engage à mettre à la disposition de la Chambre ses productions de dorade et de loup de mer de chaque cycle en fonction de ses moyens.
Cette branche de l’aquaculture semble donc susciter l’intérêt des autorités. En effet, la Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture (CAPA) a déjà appelé les jeunes souhaitant investir dans le domaine de la pisciculture en eau douce à se rapprocher de ses services, répartis sur l’ensemble du territoire national, pour s’inscrire aux programmes d’accompagnement.
A Guelma, et dans le but d’encourager cette filière, des lots de terrain seront réservés aux investisseurs désireux de se lancer dans la pisciculture, dans les zones d’activité de la wilaya. Cette décision intervient suite à la demande formulée par les investisseurs potentiels en pisciculture. A Mila, ce ne sont pas moins de 20 enseignants du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels qui ont bénéficié dernièrement d’une formation en pisciculture intégrée à l’agriculture. Ces formations ont pour but d’encourager l’intégration de la pisciculture dans les activités agricoles, mais aussi d’assurer une variété de la production dans les exploitations agricoles et mettre à profit les bassins d’irrigation pour la pisciculture, compte tenu de leur éléments nutritifs, riches en fertilisants.
Et en termes d’investissement, la pisciculture semble être un bon créneau. En effet, selon Abdelhakim Lazaar, directeur local de la pêche et de l’aquaculture, «la pisciculture est un domaine d’investissement rentable garantissant un taux de bénéficie net de 40%». Intervenant lors d’une journée de sensibilisation sur l’aquaculture intégrée à l’agriculture, M. Lazaar a fait savoir que l’investissement dans cette filière permet aux agriculteurs de contribuer à l’amélioration des capacités de la production nationale. Il a également assuré que les agriculteurs voulant se lancer dans cette filière auront toutes les «informations, encouragements et assistance technique, notamment pour la production des espèces de poissons ayant un rendement économique important, à l’instar du tilapia, qui est très demandé sur le marché».
De son côté, le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques a mis en avant les partenariats du secteur de la pêche avec les établissements de l’enseignement et de la formation, insistant au passage sur l’importance de telles conventions qui contribuent au renforcement du secteur de la pêche. Il a également souligné la mise en application des accords contenus dans ces documents de partenariat, donnant toute sa place à la recherche scientifique dans le domaine des ressources halieutiques, et cela afin d’encourager la recherche scientifique dans le domaine de la pêche et la pisciculture.
Aquaculture
Par ailleurs, de nombreux projets aquacoles voient le jour un peu partout à travers le territoire national, afin de donner une nouvelle impulsion à la filière. Le développement de l’aquaculture devient un besoin impératif pour la préservation et la diversification des ressources halieutiques de plus en plus menacées par des facteurs humains et climatiques. En effet, en raison des changements climatiques, de la pollution mais aussi de la surpêche, l’aquaculture s’avère être l’une des meilleures options pour promouvoir une pêche durable. D’ailleurs Souad Lamoudi, chercheuse et chef de service de la valorisation des résultats de la recherche auprès du Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture
(CNRDPA), a mis en avant le rôle du Centre dans le développement de l’activité aquacole en Algérie, notamment à travers l’installation de plusieurs stations expérimentales pour l’élevage de poissons en eau de mer et en eau douce à travers le territoire national. «L’intérêt de ces stations est de développer les techniques d’élevage aquacole adapté à l’environnement local pour les transmettre aux investisseurs qui souhaiteraient installer leurs propres fermes», a-t-elle expliqué.
Et tout comme la pisciculture, l’aquaculture a retenu l’intérêt de autorités.
A Batna par exemple, quatre coopératives aquacoles intégrées à l’agriculture ont été créées dans la wilaya. Ces coopératives ont pour rôle le développement et la promotion des activités de la pêche et de l’aquaculture au profit des agriculteurs de la wilaya de Batna. A Béchar, une ferme aquacole pédagogique sera ouverte prochainement à l’Etablissement de rééducation et de réadaptation. Cette structure de formation permettra, une fois opérationnelle, d’assurer la formation et l’initiation théorique et pratique sur les techniques d’élevage de poissons d’eau douce au profit des détenus de cet établissement. A cet effet, Djamel Boulekhessaim, le directeur du secteur, a fait savoir, à l’APS, que cette structure pilote «constituera un apport important aux efforts de l’Etat en matière d’accompagnement des personnes détenues pour faciliter leur réinsertion professionnelle et sociale». A Tlemcen, ce ne sont pas moins de 18 projets aquacoles privés qui viennent enrichir la filière. Neuf sont déjà entrés en production, tandis que d’autres sont en phase d’équipement en matériels nécessaires. Pour ce qui est de la formation, le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques a fait état de la formation de 1171 agriculteurs en aqua-agriculture intégrée, durant le premier semestre de l’année pédagogique en cours 2022-2023, affirmant que son secteur œuvre à l’intensification de l’aquaculture au niveau des bassins d’irrigation agricole par le biais des agriculteurs formés en la matière, tout en assurant la disponibilité des alvins et des aliments nécessaires à cette activité. Il a également affirmé que l’activité de l’aqua-agriculture intégrée a connu récemment une «relance notable», notamment à travers l’élevage, au niveau des barrages et des bassins d’irrigation, de la carpe et du tilapia rouge, très appréciés par les agriculteurs.
A ce propos, M. Salaouatchi a rappelé le projet de la société Cosider via sa filial Agrico, consistant en «un grand investissement en matière d’industrie d’aquaculture intégrée à l’agriculture au niveau de la wilaya de Khenchela, dans le cadre d’une exploitation agricole de production de blé et de maïs sur une superficie de 17 000 hectares». Dans le cadre de ce projet, 400 000 alvins de tilapia rouge ont été élevés en 2022 pour atteindre 60 tonnes de production réelle en 2023. Cette entreprise a procédé à un investissement consistant en l’élevage de 80 000 alvins de tilapia rouge à Biskra sur une superficie de 8726 hectares destinés à la production de blé dur et de maïs, pour produire 15 tonnes. Il est aussi prévu l’élevage d’un million d’alvins de tilapia rouge dans le reste des bassins de l’exploitation à partir du mois en cours. Et en prévision du mois sacré, M. Salaouatchi s’est entretenu avec les représentants des unités de transformation des productions halieutiques, les appelant à développer leurs activités en utilisant le produit local de la filière de l’aquaculture dans leur industrie.
A noter que le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a présidé, mercredi, une réunion du gouvernement au cours de laquelle il a examiné des projets de texte et entendu des exposés concernant plusieurs secteurs. Dans le domaine de la pêche, le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques a présenté une communication sur l’avancement dans l’exécution de la feuille de route relative à la mise en œuvre du régime spécifique de protection sociale des professionnels de la pêche. Cette feuille de route vise l’amélioration des conditions de travail des professionnels de la pêche, notamment par la mise en place d’un dispositif de soutien au profit de certaines catégories de professionnels de la pêche ne disposant d’aucune source de revenus durant les périodes d’intempérie et de repos biologique des poissons.