Les cours du pétrole ont grimpé à leurs plus hauts depuis deux mois et demi lors de la séance de clôture vendredi soir. Le baril de Brent coté à Londres pour échéance en mars a pris 1,59 dollar, soit 1,88% pour atteindre le prix de 86,06 dollars, se rapprochant ainsi de son record atteint en octobre 2021 et qui était de 86,40 dollars.
Le baril de WTI coté à New York a pris pour sa part 1,70 dollar, soit 2,07% pour s’afficher à 83,82 dollars, son plus haut depuis le 9 novembre dernier. Les prix du pétrole ont ainsi inscrit leur quatrième semaine de hausse d’affilée, en affichant un bond de 5,38% sur la semaine pour le Brent ou brut de la mer du Nord, et de 6,30% pour le WTI. «L’humeur du marché est à la hausse, beaucoup d’analystes parlent d’un baril bientôt à 100 dollars, ce qui dope l’optimisme sur les prix», commente Andrew Lebow de Commodity Reserach Group.
Aussi, la flambée des cas de Covid-19 suscités par le variant Omicron pourrait bientôt atteindre son pic aux Etats-Unis, a relevé l’analyste, «ce qui laisse entendre que la demande va être très soutenue dans les mois qui viennent ». L’effet d’Omicron sur le marché pétrolier a été limité et les investisseurs qui craignaient le niveau de contamination élevé du nouveau variant ont été rassurés par le maintien des déplacements mondiaux et donc de la demande sur le pétrole.
L’hiver de plus en plus glacial, notamment aux Etats-Unis, a permis de gonfler la demande d’énergie et par conséquent participé à hisser les prix du fioul domestique. Même que la demande sur le carburant connaît une offre en deçà des attentes.
Les producteurs peinent à combler cette demande, notamment l’offre des pays de l’OPEP+ qui obéit à l’accord de limitation de la production renouvelé chaque mois. «Outre de fortes perturbations au Kazakhstan et en Libye en raison de crises géopolitiques, nous remarquons que d’autres producteurs comme la Russie, l’Angola, le Nigeria et l’Equateur n’arrivent pas à atteindre leur objectif», notent les analystes de ABN Amro qui prévoient le maintien de la hausse des prix du pétrole.
«La perspective, selon des information de presse, que la Chine cède des réserves pétrolières d’ici la fin du mois, conformément à l’accord passé avec les Etats-Unis pour faire reculer les prix de l’énergie, n’a guère eu d’effet baissier sur les cours». Une perspective rassurante pour les pays producteurs, notamment ceux des pays en développement dont les économies en difficulté nécessitent des prix élevés du baril.