Inscrit depuis assez longtemps, comme pour les autres pénétrantes reliant le littoral national, le projet de liaison autoroutière entre le port commercial de Ténès, dans la wilaya de Chlef, et la wilaya voisine de Tissemsilt, sur une distance de 220 km, n’a pu être, malheureusement, mené à terme pour, semble-t-il, des considérations financières. Les usagers et les populations locales, notamment les habitants du littoral et du nord de Chlef, s’interrogent sans cesse sur le triste sort réservé à ce projet de désengorgement routier sur lequel on fondait pourtant beaucoup d’espoirs.
Pour leur part, les responsables locaux évoquent, par ailleurs, des projets pour le dédoublement de la RN 19 entre Chlef et Ténès, principale voie actuelle desservant le littoral de la wilaya et le chef-lieu de wilaya. Il s’agit de projets qui ne peuvent se concrétiser qu’à des horizons lointains dans la mesure où ils ne sont qu’au stade du début de lancement des études techniques.
En attendant, que faut-il faire pour alléger les souffrances qu’endurent au quotidien les utilisateurs de l’ancienne route nationale arrivée à saturation ? Relancer au plus vite le chantier à l’arrêt de la première tranche de la pénétrante réalisée à 50% ou attendre le lointain projet de dédoublement de la RN 19 ?
La réponse coule de source pour les usagers et les habitants de la région qui espèrent voir l’achèvement de la pénétrante en question, avant qu’elle ne soit étendue à la wilaya de Tissemsilt, comme prévu initialement. Pour rappel, le chantier de ce projet structurant est bloqué dans sa première tranche de 22 km entre l’autoroute est-ouest, à hauteur de la zone industrielle d’Oued Sly, à l’ouest de Chlef, et la commune de Bouzeghaia vers la ville côtière de Ténès.
Ce énième arrêt prolongé est intervenu il y a plus de trois ans alors que le taux de réalisation atteint a 50% après la réalisation des ouvrages d’art et l’aménagement de la voie principale entre l’autoroute est-ouest et la commune d’Ouled Fares. Cela expose notamment ces ouvrages aux risques de dégradation liés aux aléas climatiques et autres.
L’exécution des travaux était confiée à un groupement d’entreprise composé d’une société Portugaise (chef de file), l’ETRHB et une entreprise locale.