Faute d’une reprise du chantier de la première tranche de 22 km de la pénétrante Chlef-Ténès, à l’arrêt depuis plus de deux ans, l’on s’interroge sans cesse sur le sort réservé aux ouvrages d’art (ponts et viaducs) déjà réalisés et qui ne demandent qu’à être achevés pour pouvoir être utilisés une fois tout le projet concrétisé.
En effet, des ponts ont pu être construits et nécessitent juste leur parachèvement, en particulier sur la section allant de l’autoroute est-ouest jusqu’à la commune d’Ouled Fares.
Or, depuis l’interruption des travaux, il y a plus de deux ans, ils sont laissés en l’état avec tous les risques de dégradation que cela comporte. On comprend dès lors les préoccupations légitimes et le désappointement des habitants et usagers qui fondaient pourtant beaucoup d’espoir sur cette œuvre de désenclavement du nord de la wilaya et des localités côtières.
Abondant dans le même sens, une source proche du projet estime que la première tranche de la pénétrante Chlef-Ténès atteint un taux de réalisation de 50% et qu’il y a possibilité de terminer la première section, comprise entre l’autoroute est-ouest et la localité d’Ouled Fares, dans un délai assez court, pour peu que le chantier soit relancé et la situation des travaux assainie. De même, précise encore notre source, des chaussées de plusieurs kilomètres ont pu être réalisées sur cette voie, ce qui démontre, selon elle, que les travaux étaient à un stade d’avancement encourageant.
Cependant, l’autre section de ladite liaison autoroutière, qui va d’Ouled Fares jusqu’à Bouzeghaia, n’en est, quant à elle, qu’au stade initial, c’est-à- dire au niveau des travaux de terrassement. Le projet, pour rappel, était confié à un groupement de trois entreprises dont une société Portugaise.
Depuis son lancement en 2015, le projet a, malheureusement, connu une succession d’arrêts pour différentes raisons sur la première et unique tranche mise en chantier sur un itinéraire de 22 km alors la pénétrante devrait s’étendre jusqu’au port de Ténès, sur une distance globale de 53 km.
La population locale s’interroge, à juste raison, sur les retards considérables accusés dans la concrétisation de ce projet structurant qui devrait non seulement se substituer à l’ancienne route nationale arrivée à saturation mais aussi, à desservir le port commercial considéré comme un poumon économique au centre-ouest du pays, ainsi que les wilayas de Tissemsilt et de Tiaret.