Pénétrante autoroutière Bouira-Tizi Ouzou : L’éternel chantier !

13/03/2023 mis à jour: 03:14
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Lancé en 2014, le projet de la pénétrante autoroutière devant relier les deux wilayas de Bouira et Tizi Ouzou a accumulé des retards irréalistes et considérables. Longue de 48 km, cet important investissement qui a mobilisé au trésor public une enveloppe de 55, 96 milliards de dinars, soit près de 500 millions d’euro continue de faire parler de lui.

 Le groupement turco-algérien constitué des entreprises Özgün – Nurolİnşaat et Engoa, retenues pour la réalisation du projet, tant attendu par les usagers et des populations de la région peine à livrer le chantier dans les délais, pourtant fixé à 36 mois. L’on s’interroge à quoi peut bien servir un cahier des charges, si les termes et les clauses relatifs à l’échéance ne sont pas respectés. Neuf ans, depuis que le marché avait été attribué, la situation reste presque inchangée. 

La pénétrante autoroutière en question englobe entre autres, sept échangeurs et plusieurs ouvrages dont 16 viaduc, a-t-on précisé de nos sources précisant que le taux d’avancement des opérations ne devait pas dépasser les 40%. Les raisons sont multiples. Le choix des entreprises, (le marché a été attribué de gré à gré, ndlr) est, pour un expert dans le domaine, l’une des conséquences pénalisant ce genre d’investissements. 

De nombreux projets, dont des sections relevant du tronçon autoroutier ont été d’ailleurs, attribué de gré à gré à des entreprises non qualifié. Le retard enregistré dans la réalisation de ces projets, dont celui de la pénétrante autoroutière devant relier la wilaya de Tizi Ouzou à l’autoroute est-ouest par Djebahia (Bouira) est un parfait exemple illustrant le mauvais choix des entreprises résultant du non respect des codes marchés publics. Les cahiers des charges sont rarement respectés. Outre cette contrainte, ce sont les oppositions des propriétaires des parcelles de terrain concernés par le tracé qui ne cessent de réclamer leurs argents dans le cadre des procédures d’expropriation. Le retard mis dans le versement des indemnisations a également freiné l’avancement des chantiers. 

En visite sur chantier en juin de l’année passée, le PDG, de l’Agence algérienne des autoroutes), Mohamed Khaldi avait annoncé la mise en place d’une commission interministérielle et ce, dit-il, pour tenter de trouver des solutions aux différents problèmes posés d’autant plus que les deux entreprises engagées ont conditionné une continuité et une régularité de l’avancement des travaux par la «réévaluation du coût du projet». 

Contacté par téléphone, le chargé de communication à l’Agence nationale des Autoroute ( ANA), Nacereddine Baghdad qui s’est exprimé hier sur les ondes de la radio locale au sujet du projet de réfection d’une section de l’autoroute Est-Ouest (Djabahia-Lakhdaria) interdite depuis le 4 septembre de l’année écoulée, à la circulation des poids lourds, a refusé de s’exprimer sur le cas de la pénétrante Tizi Ouzou-Bouira. 

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