En colère quant au retard accusé dans la réalisation de la pénétrante autoroutière Béjaïa-Ahnif (Bouira), le ministre des Travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a fixé le dernier délai de la livraison de l’avant-dernier tronçon du programme Takeriet-Timezrit, d’une longueur de 16 km et qui doit relier l’autoroute Est-Ouest à El Kseur, au 30 juin prochain.
Ainsi, les services de la wilaya doivent mettre les bouchées doubles afin d’assainir rapidement les dossiers d’indemnisation et le traitement des oppositions, aussi, d’exhorter les entreprises engagées dans ce projet à renforcer leurs effectifs.
A ce propos, l’APW de Béjaïa a affirmé dans un communiqué que la cause principale de ce retard de 10 ans revient au manque de coordination entre les services décentralisés de l’Etat concernés par le projet et l’absence de dialogue avec les expropriés.
L’Assemblée estime que «la question des oppositions évoquées pour justifier les retards dans la réalisation des projets est le résultat du manque de dialogue et de la communication entre les acteurs associés aux projets et les expropriés», regrettant au passage le fait que «le dossier des indemnisations est otage des lenteurs administratives et bureaucratiques au niveau de certaines administrations, un état de fait qui entrave la mise en œuvre des projets d’intérêt public».
En effet, de nombreux obstacles techniques persistent au niveau de cet axe qui traverse les communes de Sidi Aïch, où les travaux d’installation des équipements de sécurité et de signalisation dans les deux tunnels sont en cours (95%), de Sidi Ayad et Lota (Timezrit), où on a signalé, respectivement, des oppositions et d’interminables travaux de déplacement des réseaux, qui ralentissent la libération de l’emprise des voies. Selon l’administration, le projet enregistre aujourd’hui 86% d’avancement après l’ouverture à la circulation, en 10 ans, de 68 kilomètres sur les 100 prévus.
En sus de son importance pour le développement socioéconomique de la région, la mise en service de ce bout d’autoroute mettra fin aux déboires des usagers de la RN26, car il permettra d’éliminer définitivement le «goulot d’étranglement» de Takerietz, sur la RN26, et d’éviter la ville de Sidi Aïch, qui connaît des embouteillages permanents.