Les prix du gaz ont bondi, hier, en Europe, atteignant leur plus haut niveau en six mois, suite à des perturbations de l’approvisionnement en provenance de Norvège, en raison d’une série de pannes.
Une actualité qui met en évidence la vulnérabilité de l’Europe, au vu de sa forte dépendance des importations de gaz naturel depuis la Norvège, devenue depuis 2022 le premier fournisseur de gaz du continent, suite à la rupture des liens énergétiques avec la Russie, dans le sillage de la guerre en Ukraine. L’indice néerlandais TTF Natural Gas Futures, la référence pour le commerce du gaz en Europe, a bondi, hier, de 10,4% à 40,94 dollars (37,78 euros) par mégawatheure (MWh) en début de cotation à Amsterdam, après la forte baisse des flux de gaz naturel norvégien.
Il s’agit du prix le plus élevé sur le hub gazier européen depuis décembre. Les prix de référence du gaz au Royaume-Uni ont également grimpé de 15%, l’approvisionnement de la Norvège vers la Grande-Bretagne ayant été paralysé, selon ce que rapporte Oil Price.
Les gestionnaires de fonds craignent que des pannes imprévues en Norvège au cours de l’été, une saison durant laquelle la demande de gaz naturel augmente, perturbent l’approvisionnement en gaz de l’Europe et poussent les prix à la hausse, alors qu’approche la fin de l’accord de transit pour le gaz russe acheminé via l’Ukraine, prévue à la fin de 2024.
Le hub de Sleipner au large de la Norvège a été fermé depuis dimanche, ce qui a également entraîné l’arrêt des opérations de l’usine de traitement terrestre de Nyhamna, a déclaré à Reuters l’opérateur de pipeline Gassco. Le hub offshore de Sleipner Riser est un point de connexion pour les pipelines reliant l’usine de Nyhamna, sur la côte ouest de la Norvège, au terminal d’Easington au Royaume-Uni.
Les deux terminaux ont été fermés hier et les acheminements de gaz norvégien ont chuté par rapport à vendredi, selon les données de Gassco citées par Reuters. La durée pendant laquelle la plate-forme serait hors ligne restait incertaine. Les réserves de gaz norvégiennes sont tombées à 251 millions de mètres cubes (m3) par jour, hier, contre 300 millions de mètres cubes/jour vendredi, selon la même source.