L'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan a été condamné à dix ans de prison dans une affaire de divulgation de documents classifiés, ont annoncé mardi son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), et les médias publics, à quelques jours des élections législatives.
Imran Khan et Shah Mahmood Qureshi, ancien ministre des Affaires étrangères et numéro deux du PTI, ont été déclarés coupables et condamnés à dix ans de prison dans cette affaire, selon un porte-parole du PTI.
L'ancien Premier ministre, évincé en avril 2022 par une motion de censure et déjà en détention depuis août, doit faire face à plusieurs accusations et a été déclaré inéligible pour cinq ans. Cette condamnation intervient à moins de dix jours des élections législatives et provinciales du 8 février, marquées par des allégations de fraude et de répression contre le PTI.
Au cœur de cette affaire se trouve un câble diplomatique de l'ambassadeur pakistanais aux États-Unis, que Imran Khan avait présenté comme une preuve d'un complot américain contre lui, soutenu par l'armée pakistanaise. Cette allégation a été démentie par les États-Unis et l'armée pakistanaise. Imran Khan avait été inculpé en octobre en vertu de la loi sur les secrets officiels, datant de l'époque coloniale, et le procès s'est déroulé au sein de la prison où il est détenu.
L'ancien joueur de cricket de renom estime que les poursuites à son encontre sont motivées par des considérations politiques. Il accuse l'armée, qui l'avait soutenu pour accéder au pouvoir en 2018 mais dont il a depuis perdu l'appui selon les analystes, de chercher à l'empêcher de reprendre la tête du pays.