Il est des ouvrages hydrauliques qui présentent un problème de santé publique dès lors qu’ils charrient des eaux usées outre qu’ils restent congestionnés par les gravats et détritus de tous genres, comme l’ouvrage hydraulique, qui relève de la commune de Bologhine, devenu un véritable émonctoire, entraînant, à l’approche des grandes chaleurs, les risques de MTH.
Cet ouvrage hydraulique, réalisé à l’époque coloniale et servant de lit d’évacuation des eaux pluviales, parcourt un tronçon depuis les hauteurs de Notre-Dame d’Afrique sur plus d’un kilomètre jusqu’à la confluence de la rue Omar Benaissa (n°62) et rue Lakhdar Fechkeur, en aval avant de finir sa course dans le réseau principal du boulevard Commandant Mira.
«Autrefois, c’était une eau limpide qui dévalait le lit, mais au fil des ans, des masures érigées ici et là, déversaient leurs eaux usées dans cet ouvrage d’art devenu un émonctoire», expliquent d’anciens habitants outrés par le laid décor.
Et de poursuivre plus loin : «Les services de l’hydraulique avaient par la suite réalisé une canalisation d’eaux usées et certains proprios de masures étaient raccordés à ce réseau avant que la buse n’éclate.» Mais une nouvelle fois, soulignent des habitants, «les eaux usées parcourent à ciel ouvert une partie du tronçon non sans causer un problème qui relève de l’hygiène publique.
Les services d’hygiène de la commune de Bologhine ont été saisis ainsi que le wali délégué de la circonscription administrative de Bab El Oued, mais sans suite». Les riverains ne savent plus quoi faire et se disent indisposés par les odeurs pestilentielles que cela cause outre les risques des MTH, à l’approche des grandes chaleurs.
«Nous ne comprenons pas l’apathie dont font preuve les responsables des collectivités locales sur ce problème d’hygiène publique que les habitants n’ont de cesse de relever à chaque fois, mais sans succès», fulmine le responsable du comité de quartier.
Aussi, le comble de l’absurde, c’est «la porte que certains bien-pensants ont murée, un accès par lequel interviennent les agents de Asrout et de l’hydraulique pour curer le lit pluvial», tient à relever un habitant. Le P/APC a été instruit de rétablir la porte, mais pour le moment, l’accès est toujours condamné, impossible de nettoyer et d’enlever les gravats qui congestionnent le réseau.
Des équipes des services Asrout venaient autrefois curer et nettoyer l’ouvrage d’art, engorgé de gadoue et d’objets inflammables, comme les bouteilles en plastique, mais «les opérations d’entretien de cet ouvrage hydraulique ne se font pas comme autrefois, selon un programme d’intervention ou en fonction du plan d’action des services concernés», regrettent les habitants.
Impasse sur le nettoyage d’une voie publique
Une situation qui est on ne peut plus inquiétante pour les riverains qui crient leur colère en interpellant une énième fois les autorités locales pour une prise en charge efficiente en matière d’entretien de l’ouvrage hydraulique.
Dans le même sillage, les riverains ont beau alerter aussi les services d’hygiène de la commune de Bologhine (courrier faisant foi) et le wali délégué de la CA de Bab El Oued sur l’absence d’agents de nettoyage de la voie publique, censés intervenir au niveau des escaliers très fréquentés, reliant la rue Omar Benaissa (n° 60 et 62) à la rue Mehdi Ibn Toumert, mais la tâche semble «ardue» pour les collectivités locales au point de la reporter… aux calendes grecques, tient à faire remarquer le voisinage. Interrogé sur ce manquement de service public, le P/APC de Bologhine met en avant le manque d’effectif. «Nous manquons cruellement d’agents de nettoyage des rues.
Comment voulez-vous qu’on s’acquitte de ce service alors que nous disposons à peine d’une dizaine de tâcherons pour une population qui dépasse les 30 000 habitants », révèle-t-il.