Ouverture hier des travaux du sommet du G7 à Hiroshima : Nouvelles sanctions contre Moscou

20/05/2023 mis à jour: 02:02
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Les dirigeants du G7 réunis hier à Hiroshima, au Japon, ont annoncé de nouvelles sanctions pour «priver la Russie» des ressources qui «soutiennent son entreprise guerrière». Le président ukranien  Volodymyr Zelensky fait partie des invités du sommet du G7.

 Il devrait mettre à profit sa présence au Japon pour réitérer sa demande d’avions de combat. Des pays européens commencent à évoquer la possible livraison de F-16 de fabrication américaine tout en renvoyant la balle à Washington.  Volodymyr Zelensky va aussi pouvoir tenter de convaincre les dirigeants de puissances-clés invitées par le G7, comme le Premier ministre indien Narendra Modi, de jouer un rôle accru en faveur d’une résolution politique. L’Inde entretient des liens militaires étroits avec la Russie et a refusé de condamner l’invasion russe de l’Ukraine. 

A Hiroshima, ville victime du premier bombardement atomique de l’histoire en 1945, les dirigeants des principales démocraties industrialisées ont en attendant durci dès hier leurs sanctions contre la Russie. Dans une déclaration commune publiée après une réunion consacrée à l’Ukraine, les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et le Canada ont annoncé des mesures pour «priver la Russie des technologies, des équipements industriels et des services du G7 qui soutiennent son entreprise guerrière». Cela inclut des restrictions sur les exportations de biens «essentiels pour la Russie sur le champ de bataille», ainsi que le ciblage d’entités accusées d’acheminer du matériel vers le front pour son compte. 

Avant d’entamer leurs discussions hier après-midi, les dirigeants du G7 se sont recueillis au Parc du mémorial de la paix avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida, dont les racines familiales et politiques sont à Hiroshima. Ils ont rendu ensemble hommage aux quelque 140 000 victimes de la bombe atomique américaine du 6 août 1945. Joe Biden était seulement le deuxième président américain en exercice à se rendre à Hiroshima, après Barack Obama en 2016. 

Cependant, le rêve de M. Kishida de profiter de l’occasion du sommet du G7 pour lancer ensemble un message fort pour le désarmement nucléaire a toutes les chances de rester un voeu pieux. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France possèdent en effet des milliers d’ogives nucléaires, et les autres membres du G7, y compris le Japon, sont couverts par le «parapluie nucléaire» américain. 

Outre la Russie et l’Ukraine, l’agenda sera aussi dominé par la Chine et la diversification des chaînes d’approvisionnement des pays du G7 pour se prémunir contre le risque de «coercition économique» de Pékin. 

«Nous voulons organiser les relations d’approvisionnement, de commerce et d’investissement à l’échelle mondiale de manière à ce que les risques ne soient pas accrus par la dépendance à l’égard de certains pays», a déclaré jeudi le chancelier Olaf Scholz, sans citer la Chine. La France a toutefois assuré que ce ne serait «pas un G7 de la confrontation» mais «un G7 de la coopération et de l’exigence à l’égard de la Chine». 
 

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