Ouverture aujourd'hui de la cop27 à charm EL cheikh (égypte) : Des opportunités à saisir

06/11/2022 mis à jour: 03:41
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Sept ans après la signature de l’accord de Paris, les Etats se réunissent dès aujourd’hui en Egypte pour la 27e conférence annuelle des Nations unies sur le climat. Une occasion de revoir leurs engagements à la hausse, surtout que le réchauffement planétaire pourrait atteindre près de 3°C, alors que l’entente internationale signée à Paris en 2015 devait permettre de le limiter à un maximum de 1,5°C. Toutefois, cet objectif est jugé plus «fragile que jamais», selon le président de la COP27, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry. Et pour cause : seules 24 parties ont déposé une mise à jour de leur cible de réduction à l’ONU depuis la conférence climatique de Glasgow (COP26), en 2021. «Cela est décevant. Les décisions et les actions des gouvernements doivent refléter le niveau d’urgence, la gravité des menaces auxquelles nous faisons face et le peu de temps qu’il nous reste pour éviter les conséquences dévastatrices d’un changement climatique galopant», a prévenu, la semaine dernière, Simon Stiell, secrétaire exécutif d’ONU Climat. Par ailleurs, l’édition de cette année sera sans doute marquée par les crises que traverse notre monde et notamment la crise énergétique. Axée sur l’évaluation des pertes et dommages causés par les changements climatiques à travers le monde, la Cop27 reprend les mots d’ordre du Pacte de Glasgow, initié lors de la COP26, à savoir : adaptation, atténuation, finance et collaboration. Tout comme lors de la précédente Cop, la Cop27 devrait non seulement veiller aux prises de décisions en faveur des communautés les plus vulnérables et évaluer les progrès en matière de résilience mais aussi s’assurer que les pays renforcent leurs engagements pour limiter le réchauffement de la planète et ses effets. En termes de financement, la Cop27 a également pour objectif de renforcer la transparence des flux financiers et de faciliter l’accès pour répondre aux besoins des pays en développement, particulièrement l’Afrique, les pays insulaires et les pays en voie de développement. A cet effet, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a fustigé les promesses non tenues des pays riches pour soutenir la transition énergétique dans les pays plus pauvres, promettant de réclamer plus de financements à la COP27. «Nous avons besoin de financements beaucoup plus importants que ce qui a été mis sur la table», a déclaré M. Ramaphosa dans une déclaration transmise en ligne lors d’une réunion de la Commission présidentielle sur le climat, promettant de «faire passer le message». «Nous devons demander des comptes aux économies développées en veillant à ce qu’elles honorent les engagements financiers qu’elles ont pris », a affirmé le dirigeant sud-africain. En effet, les pays riches s’étaient engagés en 2009 à porter à 100 milliards de dollars par an en 2020 leur aide financière pour aider les plus pauvres à baisser les émissions et s’adapter aux effets du changement climatique. Pourtant, selon le dernier bilan de l’OCDE, le montant a plafonné à 83,3 milliards en 2020. Alors que la Cop26 était qualifiée du sommet de la dernière chance, la Cop27 devra apporter des résultats plus probants. De son côté, l’Algérie s’en sort assez bien en terme d’efforts pour réguler le climat. D’ailleurs, l’ambassadrice britannique de la 26ème Conférence du climat (COP26) pour l’Afrique et le Moyen-Orient, Janet Rogan a salué, il y a quelques jours, les efforts consentis par l’Algérie dans le domaine environnemental pour faire face aux changements climatiques, qualifiant le plan national algérien sur le climat (2020-2030), qui comprend 155 activités pour faire face aux changements climatiques « d’ambitieux».  

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