Organisation des nations unies pour l’éducation, La science et la culture (Unesco) : Inscription de deux tenues traditionnelles algériennes

05/12/2024 mis à jour: 21:45
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Le costume féminin algérien mis à l’honneur par l’Unesco - Photo : D. R.

L’Unesco a inscrit le costume féminin de cérémonie dans le Grand Est algérien : Connaissances et savoir-faire liés à la confection et à la création de bijoux, gandoura et melehfa, sur la liste du patrimoine culturel immatériel.

Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a approuvé l’inclusion du dossier de l’Algérie sur le costume féminin de fête du Grand Est algérien : Connaissances et savoir-faire liés à la couture et à la confection de bijoux décoratifs - gandoura et melhfa, dans la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Cette décision a été prise lors de la 19e session de la réunion du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, tenue à Asunción, la capitale de la République du Paraguay, et qui poursuivra ses travaux jusqu’au 7 décembre.  

Dans  un communiqué de presse émanant du ministère de la Culture et des Arts, il est indiqué que «cette réalisation reflète l’aboutissement des efforts inlassables du ministère de la Culture et des Arts dans la mise en œuvre de la stratégie nationale globale de protection et de valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel, et qui fait partie de la mémoire et du patrimoine de l’humanité toute entière. Ce patrimoine doit être protégé et valorisé pour renforcer notre sécurité culturelle, qui est au cœur de notre sécurité nationale globale».

Toujours selon le communiqué, il s’agit également d’une reconnaissance des efforts déployés par les chercheurs et experts des institutions sous tutelle, qui ont travaillé avec diligence à la préparation de ce dossier, ainsi que des contributions exceptionnelles du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, à travers ses divers services centraux, la délégation permanente auprès de l’Unesco et ses différentes ambassades à l’étranger.

Ajoutés à cela les contributions de toutes les personnes impliquées dans la préparation de ce dossier, notamment les artisans, les universitaires, les experts, la société civile et les citoyens à tous les niveaux qui ont joué un rôle crucial dans la préparation de ce dossier.

Cette nouvelle réalisation est aussi le résultat des principes et des réglementations juridiques de la convention de l’Unesco de 2003 sur la préservation du patrimoine culturel immatériel. Cela reflète également le professionnalisme des experts de l’organisme consultatif et l’objectivité des Etats membres du Comité du patrimoine culturel immatériel. 
objets transmis de génération en génération

L’Algérie a été  parmi les premiers pays à ratifier la Convention de 2003. Les éléments inscrits dans le dossier en question incluent la gandoura, la melehfa, le caftan, le qat, le kuwyet, Lahaf, la chachia, le serwal, el dakhila, Louqaa, le mouchoir, le qennour et la ceinture, finement brodés avec le fil du mejboud, de la fetla, du  kantil, tell, le perlage ou encore le taamar. Quant aux bijoux en argent et en or, citons entre autres chachiya soltani, djebine, khit el-rouh, les boucles d’oreilles, mechref, mokhabel, le skhab, la mahzama, la mhazma, le hzam, le harz, le ibzim, les msayas, le mekyas, le khelkhal et le redif.

Le communiqué note également que ces objets ont été transmis de génération en génération. Ils ont été fabriqués avec un savoir-faire et une précision exceptionnels par des artisans algériens, dont les mains ont préservé jusqu’à ce jour ce patrimoine immatériel vivant.

Il est à noter que cette inscription s’ajoute aux sept éléments du patrimoine immatériel déjà inscrits par l’Unesco parmi lesquels l’Ahellil du Gourara en 2008, les rites et les savoir-faire artisanaux associés à la tradition du costume nuptial de Tlemcen en 2012, le pèlerinage annuel au mausolée de Sidi Abd el-Qader Ben Mohammed dit «Sidi Cheikh» (au Sud algérien) en 2013, le rituel et les cérémonies de la sebeiba dans l’oasis de Djanet (2014), le subâ, pèlerinage annuel à la zaouïa Sidi El Hadj Belkacem, Gourara (2015), les savoirs et savoir-faire des mesures d’eau des foggaras ou aiguadiers du Touat-Tidikelt (2018), et le raï, chant populaire d’Algérie.

En outre, lors de la 19e session de la réunion du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, tenue mardi, l’Unesco a annoncé la validation du dossier arabe commun «Le henné : rituels, pratiques sociales et esthétique».
 

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