Pour rappel, cette cité, construite au début des années 1980 par des Italiens (d’où son surnom !), était truffée d’amiante. Au début des années 2000, les autorités parlaient déjà de procéder à sa démolition, un projet qui n’a eu de cesse à être remis aux calendes grecques jusqu’à l’année 2016 où les premières pré-affectations ont été données à ses habitants en vue de les reloger en d’autres circonspections.
Il a fallu attendre 2022 pour que le projet aboutisse tout à fait et qu’on procède à démolir ces blocs d’immeubles amiantés. Aujourd’hui, on a décidé d’en faire un nouveau jardin ce qui, aux yeux de beaucoup, n’est pas une si mauvaise idée, car cela permet d’une part de renforcer la verdure à Oran, une ville «on ne peut plus bouffée par le béton» et de l’autre, offrir aux oranais, notamment les habitants d’Es-Seddikia, un autre espace de détente où ils pourront aller se prélasser, surtout lors des chaudes nuits estivales.
Un espace, soit dit en passant, qui fera jonction avec le jardin méditerranéen, se situant à peine à quelques centaines de mètres de là, ou même de l’esplanade de Sidi M’hamed, en contrebas. De par sa forme, et à quelques nuances près, ce nouvel espace d’Es-Seddikia ressemble à s’y méprendre au jardin méditerranéen, car pourvu, lui aussi, de quelques kiosques devant faire office de cafétérias et de restaurants, d’un cours d’eau que traverse une passerelle métallique, de grandes surfaces gazonnées, et petite nouveauté tout de même : sur le dos d’une promotion immobilière en forme de barre, une immense fresque du fort de Santa Cruiz est peinte.
Il y a aussi l’implantation, en pagaille, de palmiers qui, si du point de vue de l’esthétique, font leur effet, certains regrettent ce choix arguant que les palmiers, contrairement à d’autres types d’arbres, sont complètement inopérants pour ce qui est d’offrir aux promeneurs des coins ombragés.
Un mini-théâtre en plein air est aussi de mise en ce jardin, avec une petite scène aménagée pour abriter toutes sortes de shows en nocturne durant l’été, des concerts de musique, one-man-show et autres. De l’autre côté de cet espace, bonne aubaine pour les sportifs : un cours de tennis et deux mini-stades, de basket-ball et de football, sont aménagés.
Si les travaux avancent bon train, jusqu’à toucher à leur fin, on ne sait pas encore si cet espace sera opérationnel d’ici le début du ramadan ou si les familles devront prendre leur mal en patience pour quelques jours encore.